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SYNDROME MÉTABOLIQUE: Siestes prolongées et risque cardiaque en vue

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 17 heures
ACC

Quel est précisément le rôle de ces facteurs liés au sommeil, dans l’augmentation des indicateurs de risque cardiaque ? Cette étude présentée à la Réunion annuelle de l’American College of Cardiology (ACC) associe de trop longues siestes ou la fatigue, durant la journée, à un risque plus élevé de syndrome métabolique, un précurseur majeur de maladie cardiaque.

Le syndrome métabolique est défini par un ensemble d'indicateurs, dont l'hypertension artérielle (HTA), un taux élevé de cholestérol, un excès de graisse abdominale et une glycémie élevée, associé à un risque accru de maladie cardiaque. Cette étude montre que la fatigue, traduite par un besoin de faire une grande sieste (>40mn) dans la journée, peut également être un marqueur de syndrome métabolique donc de risque cardiaque accru.


L'idée d'inclure une pratique régulière et prolongée de la sieste dans les critères de détection du syndrome métabolique, est ainsi suggérée par le Dr Tomohide Yamada, diabétologue à l'Université de Tokyo et auteur principal de l'étude. Sa méta-analyse a évalué les données de 21 études d'observation portant au total sur 307.237 participants, asiatiques et occidentaux. Les participants ont renseigné leur fatigue et leur somnolence diurnes par questionnaire et les chercheurs ont rapproché ces données de l'incidence du syndrome métabolique, du diabète de type 2 et de l'obésité.

Une relation en forme de « J », ressort de cette analyse, entre le temps passé à faire la sieste et le risque de syndrome métabolique. Pas de risque accru pour les personnes qui font une sieste de 40 minutes ou moins. En revanche, au-delà de 40 minutes, le risque métabolique augmente clairement :

· Une sieste d'1 heure et demi accroît de 50% le risque de syndrome métabolique,

· Idem pour une grande fatigue durant la journée,

· une légère baisse du risque de syndrome métabolique est constatée également chez les personnes faisant une sieste de moins de 30 minutes…D'ailleurs, la National Sleep Foundation recommande des siestes de 20 à 30 minutes pour améliorer la vigilance sans casser son rythme biologique.

· Enfin, le temps passé à faire la sieste n'est nullement corrélé au risque d'obésité, en dépit des liens étroits entre l'obésité, le diabète et le syndrome métabolique.

· En conclusion, si le sens de la relation et le mécanisme en cause dans la relation sieste et trouble métabolique ne sont pas précisés dans l'étude,

· si une courte sieste peut être bénéfique pour la santé,

· de longues siestes ou une somnolence diurne ont des effets métaboliques démontrés.

Enfin, nos habitudes de sommeil et de sieste sont des indicateurs importants trop souvent ignorés pour tout un éventail de problèmes de santé, physique, mentale, et cognitive.

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