ULCÈRES: Une nouvelle technique de détection et d'intervention précoce
En France, plus de 20.000 patients diabétiques sont hospitalisés chaque année pour une plaie du pied, et près de 8.000 subiront une amputation d’un membre inférieur. Pouvoir détecter de manière précoce les ulcères diabétiques ou veineux est donc une priorité de Santé publique.Ces chercheurs de la Florida International University présentent un nouveau dispositif d'imagerie interventionnelle qui pourrait apporter d'énormes bénéfices aux patients porteurs de plaies chroniques, à retard de cicatrisation en raison d'un problème vasculaire.
La prévention des amputations liées à la maladie artérielle périphérique associée au diabète, passe par des examens physiques réguliers et des tests sanguins, mais ce n'est pas suffisant. Les chercheurs de l'Université de Floride présentent un dispositif d'imagerie ayant d'énormes implications de soins des plaies. La démarche, au départ, est d'améliorer la prise en charge des plaies chroniques des membres inférieurs liées à la maladie artérielle périphérique et à l'athérosclérose. Dans ces conditions, l'apport d'oxygène via la circulation est réduit à la jambe, au pied et à la cheville, ce qui entraîne la formation d'ulcères chroniques, qui peuvent nécessiter l'amputation.
Cette équipe s'est spécialisée dans le traitement de ces ulcères difficiles, en développant notamment des traitements endovasculaires, peu invasifs spécialement conçus pour ces patients porteurs de plaies qui ne cicatrisent pas. Ces traitements peuvent restaurer la circulation et le flux d'oxygène et permettre finalement la cicatrisation de ce type de plaies. De quoi s'agit-il ?
La radiologie interventionnelle « existe » depuis environ 30 ans et, dans ce cas elle permet de procéder à la revascularisation, y compris de petits vaisseaux sanguins situés sous les genoux, de la cheville et/ou du pied. En utilisant l'imagerie pour s'orienter, le radiologue interventionnel insère un minuscule cathéter par l'artère fémorale située dans l'aine vers l'artère touchée à la jambe. Un ballonnet est gonflé pour ouvrir le vaisseau rétréci ou bloqué. Ce traitement peu invasif permet le retour du flux sanguin et l'apport d'oxygène dans le membre inférieur, et permet ainsi au processus de cicatrisation de « s'enclencher ». Le taux de réussite est estimé à 80% d'où une réduction considérable du taux d'amputation et une amélioration importante de la qualité de vie.
Un dispositif nommé NIROS : le dispositif utilise en temps réel l'imagerie 2D pour identifier les différences dans la circulation sanguine en dessous du site de la plaie et recréer des images des processus en cause, en profondeur et jusqu'à un périmètre de 12 cm2 autour du site de la plaie. Le dispositif est capable d'identifier parmi les plaies chroniques, celles qui ont arrêté tout processus de cicatrisation, ou celles qui ont amorcé les premières étapes de la cicatrisation.
Parmi les types de plaies éligibles à cette technique de radiologie interventionnelle, les ulcères du pied diabétique, les ulcères veineux mais aussi les escarres (ou ulcères de pression). Bien évidemment, le critère principal d'indication reste la non-cicatrisation en raison d'un problème vasculaire. L'intervention reste légère, en ambulatoire ou avec une hospitalisation d'une nuit.
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