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ALZHEIMER: L'effet neuroprotecteur de certains antihypertenseurs

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 2 semaines
Alzheimer's Research & Therapy

Certains traitements contre l’hypertension artérielle (HTA), les antagonistes de l'angiotensine II (ARA) ou sartans, pourraient bien trouver un rôle clé dans la prévention et le traitement de la maladie d'Alzheimer, suggère à nouveau cette étude Georgetown University. Ici, c’est le candésartan, un médicament indiqué donc dans le traitement de l’HTA et de l’insuffisance cardiaque qui montre des bénéfices, in vitro, sur des cultures de neurones en laboratoire. De nouvelles données précieuses, présentées dans la revue Alzheimer's Research & Therapy, qui expliquent comment le candésartan empêche la mort neuronale induite par le glutamate.

Une étude de 2013 de la Johns Hopkins, publiée dans la revue Neurology avait déjà suggéré que es diurétiques ou certains antihypertenseurs - les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA-II)- permettent de juguler la maladie d'Alzheimer. Selon cette étude, certains médicaments contre l'hypertension artérielle pouvaient entraîner une diminution de moitié du risque de démence, chez les patients âgés ayant une cognition normale. Des résultats logiques, commente le Dr Juan M. Saavedra, auteur principal de l'étude : « L'hypertension réduit le flux sanguin à travers le corps et le cerveau et est un facteur de risque reconnu de la maladie d'Alzheimer. De précédentes études épidémiologiques ont montré que la progression de la maladie d'Alzheimer est retardée chez les patients hypertendus traités par ARA ».


Le candésartan limite les effets neurotoxiques de l'exposition au glutamate : Ici, les chercheurs montrent sur des cultures de neurones que le candésartan limite les effets neurotoxiques de l'exposition au glutamate, un facteur de dommage documenté dans les premiers stades de la maladie d'Alzheimer. L'analyse génétique démontre que le candésartan empêche l'inflammation neuronale et de nombreux autres processus pathologiques, dont des modifications de la production d'amyloïde, une caractéristique de la maladie d'Alzheimer.

Lorsque l'équipe compare l'expression des gènes dans les cultures de neurones avec des bases de données génétiques d'échantillons d'autopsie de patients atteints de la maladie d'Alzheimer, ils constatent des « corrélations impressionnantes ». Les modifications de l'expression de 471 gènes par excès de glutamate in vitro sont retrouvées à l'identique dans le cerveau des échantillons d'autopsie de patients atteints.

Le candésartan, ou d'autres médicaments de la classe des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine pourrait donc non seulement ralentir la progression de la maladie d'Alzheimer, mais prévenir ou retarder son développement. Selon les chercheurs, ces résultats ont une valeur translationnelle immédiate, qui soutient l'intérêt d'entamer des essais cliniques avec le candésartan chez des patients à stades précoce de la maladie d'Alzheimer.

28 January 2016 DOI: 10.1186/s13195-015-0167-5 An integrative genome-wide transcriptome reveals that candesartan is neuroprotective and a candidate therapeutic for Alzheimer's disease

Lire aussi: ALZHEIMER: Ces diurétiques et antihypertenseurs qui réduisent de moitié le risque de démence

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