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ÉPILEPSIE: Une plasticité de nouveau-né au site source de la crise

Actualité publiée il y a 7 années 4 mois 6 jours
Cerebral Cortex

Cette équipe de l’Université de Göteborg identifie des cellules souches neurales dans le tissu cérébral épileptique en dehors des zones du cerveau où elles résident normalement. Quelle signification ? Cela pourrait indiquer une plus grande plasticité du tissu épileptique, qui dans une certaine mesure pourrait être comparé au tissu cérébral d'un nouveau-né, concluent les chercheurs, dans la revue Cerebral Cortex. Mais privé du contrôle neuronal.

La neurogenèse dans le cerveau humain et chez l'adulte, est connue pour se produire dans l'hippocampe -la zone du cerveau impliquée dans l'apprentissage et la mémoire-, la zone subventriculaire, et le striatum. Les cellules souches neurales ayant donc la capacité de former de nouveaux neurones, astrocytes et oligodendrocytes, sont normalement présentes dans ces mêmes zones. Par ailleurs, lors de précédentes recherches, des cellules progénitrices de neurones, avaient été signalées dans le cortex de patients atteints d'épilepsie. Dans cette étude, les chirurgiens, les neurologues et les neuroscientifiques ont travaillé côte à côte après consentement éclairé de chaque patient. L'équipe a pu examiner une petite partie des tissus retirés, juste quelques minutes après le retrait, chez des patients épileptiques après localisation précise du site source de la crise. Les chercheurs constatent chez 8 des 14 patients, la présence de cellules souches neurales en dehors des zones habituelles, dans le tissu cérébral épileptique prélevé chirurgicalement. « Environ 60% des patients avaient des tissus épileptiques contenant des cellules souches neuronales qui pouvaient être différenciées en neurones, astrocytes et oligodendrocytes et qui ont ensuite été cultivées en laboratoire », expliquent les chercheurs.


Alors que les astrocytes sont considérés comme la source de progéniteurs neuronaux dans le cerveau, sain et malade, les chercheurs ont voulu vérifier l'hypothèse que ces cellules progénitrices de neurones, trouvées dans le cortex épileptique provenaient d'astrocytes différenciés exprimant une protéine, le GLutamate ASpartate Transporter (GLAST). Après culture, les chercheurs montrent que ces cellules souches neurales présentes dans le cortex cérébral des patients atteints d'épilepsie ne sont pas ces astrocytes GLAST-positifs.

Une plasticité toute particulière indépendante des astrocytes : Le tissu épileptique en raison de sa très grande plasticité pourrait être comparé au tissu cérébral d'un nouveau-né. Et si jusque-là les scientifiques faisaient l'hypothèse que les astrocytes, le type cellulaire qui contrôle de nombreuses fonctions neuronales, donnaient naissance à des cellules souches neurales dans le tissu cérébral endommagé, ces travaux suggèrent qu'ils ne seraient pas impliqués cette plasticité particulière. L'étude explique ainsi une toute petite partie du mécanisme qui peut se produire dans le cerveau de patients épileptiques qui, en raison d'une anomalie de développement, d'un traumatisme, d'un accident vasculaire cérébral ou d'une tumeur, ont cessé de répondre aux signaux de contrôle.

December 14, 2016 doi: 10.1093/cercor/bhw338 Neural Progenitor Cells in Cerebral Cortex of Epilepsy Patients do not Originate from Astrocytes Expressing GLAST

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