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OBÉSITÉ INFANTILE: Un œil sur les portions, un œil sur la densité calorique

Actualité publiée il y a 8 années 1 semaine 5 jours
Physiology & Behavior

La taille des portions et la densité énergétique des aliments sont 2 déterminants totalement indépendants de l’apport énergétique, rappelle cette étude de la Penn, mais leurs effets combinés peuvent aller jusqu’à l’accroître de 80%. Pourtant, il est possible de servir aux enfants des aliments à moindre densité calorique et des portions raisonnables, tout en préservant l’agrément du repas. Une habitude simple qui peut réduire considérablement le risque d'obésité.

La plupart des enfants mangent trop parce qu'on leur sert de trop grandes portions d'aliments, souvent à forte densité calorique, cependant un choix d'aliments plus équilibré et une réduction raisonnable des portions pourrait contribuer à réduire considérablement l'apport calorique global des enfants. Les chercheurs du département des sciences nutritionnelles de la Penn ont évalué ces effets au cours de déjeuners chez 120 enfants, âgés de 3 à 5 ans, de 3 structures d'accueil d'enfants, une fois par semaine, pendant 6 semaines. Au cours de ces 6 déjeuners, tous les aliments ont été servis selon 3 tailles de portions (100%, 150% ou 200%) et 2 niveaux de densité calorique (100% ou 142%). Le menu (poulet, macaronis, fromage, légumes, compote, ketchup, et lait) a été adapté en conséquence. L'expérience montre :


· des niveaux d'appréciation équivalents des enfants, indépendamment de la portion et de la densité calorique des aliments servis,

· que l'apport énergétique est affecté de façon indépendante par la taille des portions et la densité calorique,

· doubler les portions servies entraîne une augmentation de l'apport calorique de 24%,

· augmenter la densité calorique, entraîne une augmentation de l'apport calorique de 40%,

· « faire les deux en même temps » entraîne une augmentation de l'apport calorique de 79% soit environ 175 Kcal de plus par repas,

· Les aliments qui contribuent le plus à l'augmentation de l'apport calorique sont le poulet, les macaronis au fromage et la compote de pommes.

· Ces résultats valent à l'identique, quel que soit l'âge de l'enfant ou sa taille,

· En revanche, le contrôle des parents du comportement alimentaire des enfants apparaît comme un facteur décisif d la prise alimentaire.

En modérant raisonnablement la taille des portions et en composant l'assiette de manière à réduire la densité calorique des aliments proposés, il est possible de réduire considérablement et régulièrement les apports caloriques de l'enfant, sans le priver du plaisir d'un bon repas. C'est donc un appel aux parents mais aussi à tous les professionnels qui encadrent les enfants en restauration collective à prêter attention au choix des aliments et à proposer des portions raisonnables. Avec ces résultats, les auteurs contredisent ainsi l'idée généralement partagée que les enfants peuvent autoréguler leur consommation de nourriture.

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