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BIOLOGIE CELLULAIRE : Mais comment 2 organites coopèrent au sein de la cellule ?

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 2 jours
Journal of Cell Biology

Ces scientifiques font une percée dans la compréhension de la façon dont différents constituants ou organites des cellules humaines interagissent. Les organites (ou organelles) sont les unités fonctionnelles d'une cellule qui accomplissent des fonctions spécialisées. Leur interaction et leur coopération sont indispensables pour maintenir la cellule en vie. Une meilleure compréhension de ces mécanismes est un donc un objectif primordial en biologie cellulaire.

L'équipe de l'Université d'Exeter décrypte ici comment 2 organites cellulaires, le peroxysome (PO), un organite simple sans matériel génétique et le réticulum endoplasmique (ER), un organite lié à la membrane nucléaire, s'associent entre eux au niveau moléculaire et commencent à « travailler » ensemble. Une coopération, expliquent les biologistes dans leur communiqué, cruciale pour la production de lipides spécifiques, essentiels pour la santé des cellules nerveuses et pour la protection des cellules contre les dommages oxydatifs. En effet, une perte de la fonction du peroxysome peut entraîner toute une série de troubles du développement et neurologiques. Ainsi, les maladies péroxysomales ou troubles du spectre de Zellweger entrainent souvent le décès prématuré, à l'enfance ou à l'âge adulte jeune.


Une première « attache » entre 2 compartiments cellulaires importants est ainsi décryptée, chez l'homme. Les chercheurs montrent qu'une protéine présente dans les peroxysomes appelée ACBD5 interagit directement avec une protéine présente dans l'ER, appelée VAPB. Cette interaction permet de relier les deux organites ensemble et permet le transfert de lipides entre eux. Ainsi lorsque l'interaction entre VAPB et ACBD5 est rompue, les ER et les peroxysomes ne peuvent plus interagir et le transfert de lipides semble bloqué.

Un cas patient de carence en ACBD5 : chez ce patient, suivi par les auteurs, une carence en protéine ACBD5 semble liée à un défaut péroxysomal, avec pour conséquences des dommages graves au cerveau et aux rétines, affectant la vue. Un cas qui illustre aussi toutes les implications possibles, en termes de traitement : en comprenant ces interactions, les chercheurs espèrent parvenir à protéger les cellules de certaines conditions de stress liées aux troubles liés à l'âge caractérisés par la neurodégénérescence, la cécité ou encore le diabète.

Source: Journal of Cell Biology Jan, 2017 ACBD5 and VAPB mediate membrane associations between peroxisomes and the ER (In Press) via Eurekalert (AAAS) 20-Jan-2017 Breakthrough by Exeter cell biologists

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