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LEUCÉMIE : Et si les virus T-lymphotropes existaient depuis 40 millions d'années

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 2 semaines
PNAS

Des traces d'ADN d’un ancêtre du virus de la leucémie trouvé dans le génome des chauves-souris révèle que ces virus auraient entre 20 et 45 millions d'années. Cette recherche de l'Université de Glasgow et l'Académie tchèque des sciences à paraître dans les Actes de l’Académie des Sciences américaines apportent la première preuve scientifique de l’origine très ancienne, chez les mammifères, de cette famille de Deltarétrovirus. Ces résultats apportent également des données clés sur les caractéristiques de ces virus qui vont permettre aux scientifiques de mieux les comprendre et peut-être de mieux les contrer.

La famille des Deltarétrovirus inclut les virus T-lymphotropes humains qui infectent 15 à 20 millions de personnes dans le monde et sont responsables d'un rare type de lymphome non hodgkinien appelé lymphome à lymphocytes T de l'adulte. L'infection par ce virus est rare dans les pays riches, et la plupart des personnes qui portent le virus ne développeront pas la maladie. Si ces Deltarétrovirus sont soupçonnés d'infection chez les humains depuis la préhistoire, aucun « fossile » ancien de ces virus ne permettait jusque-là d'attester de leurs très anciennes origines.


C'est une équipe de l'Académie tchèque des sciences qui a identifié ces traces d'ADN d'un deltarétrovirus dans le génome des « chauves-souris ailées ». La séquence a été trouvée dans une espèce vivant il y a 20 à 45 millions d'années. L'équipe de Prague a ensuite travaillé avec l'équipe écossaise pour caractériser la séquence. L'équipe a alors découvert une caractéristique inhabituelle et encore inexpliquée du virus, présente également dans les Deltarétrovirus contemporains. La caractéristique génétique est considérée comme un élément clé de leur biologie, qui pourrait aider les scientifiques à mieux comprendre son interaction à l'hôte.

Comprendre l'histoire du virus pour mieux comprendre la pathogenèse : le Dr Robert Gifford de l'Université de Glasgow explique, dans son communiqué que la découverte de cette séquence virale « comble le dernier fossé majeur dans l'enregistrement fossile des rétrovirus ». En effet, les chercheurs ont maintenant des éléments pour étalonner la chronologie des interactions entre les Deltarétrovirus et leurs hôtes. Cette découverte pourra également être utilisée pour comprendre l'évolution des mécanismes des mammifères pour contrer la menace de ces virus.

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