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EXERCICE ou supplémentation ? L'irisine, elle brûle la graisse et renforce l'os

Actualité publiée il y a 7 années 3 semaines 4 jours
Bone Research

Produite naturellement par l'organisme et induite par l'exercice et le métabolisme, l’irisine a déjà été documentée comme favorable à la combustion des graisses et, lorsque produite dans le cerveau, pour sa capacité neuroprotectrice. Cette étude de Université Tufts (Boston), présentée dans la revue Bone Research, qui révèle son rôle favorable au métabolisme osseux, suggère que son administration systémique pourrait augmenter la formation osseuse et imiter ainsi les effets bénéfiques de l'exercice sur le système squelettique.

De précédentes études ont montré que l'exercice induit la production d'irisine et de sa protéine précurseur, FNDC5 (fibronectin type III domain-containing protein 5) qui convertissent le tissu adipeux blanc en graisse brune bénéfique et permettent ainsi la combustion des calories. L'irisine a ainsi été liée à l'amélioration de la tolérance au glucose et à la perte de poids chez les souris obèses, pré-diabétiques. Alors que la plupart des études se sont concentrées sur l'irisine produite par le tissu musculaire, certaines recherches avaient également suggéré que l'irisine augmente la masse osseuse. Cependant, on ignorait encore si l'irisine est sécrétée par l'os lors de l'exercice ou si elle régule le métabolisme osseux.


L'étude menée chez la souris incitée durant 2 semaines à pratiquer sur des roues confirme que l'exercice induit plus forte expression de l'irisine, dans le tissu osseux aussi : les souris actives présentent une expression de FNDC5 et d'irisine, soit environ 6 fois plus élevée dans le tissu osseux, que les souris privées de roue d'exercice. L'expression de l'Irisine est alors observée dans plusieurs régions osseuses différentes, dont l'os trabéculaire, l'os cortical, le cartilage articulaire et l'interface muscle-os.

Administration, supplémentation ? Et lorsque les chercheurs administrent directement l'hormone par injection, son administration accélère la formation et la densité osseuses, à l'identique des effets de l'exercice sur le système squelettique de la souris. L'équipe constate alors une augmentation significative de la densité et du volume osseux par rapport aux souris témoins traitées par solution saline. Enfin, lorsque l'équipe évalue les effets de l'irisine recombinante sur des lignées cellulaires osseuses, elle constate que l'irisine est capable d'augmenter directement la production d'ostéoblastes, les cellules-mêmes qui synthétisent l'os et la minéralisation, tout en inhibant la production d'ostéoclastes. Dernier point, l'irisine contribue à supprimer la sclérotine, une protéine impliquée dans la perte osseuse pendant un manque prolongé de charge mécanique, comme chez les patients alités.

Bref, des données qui suggèrent un nouveau mécanisme ou traitement pour la régulation du métabolisme osseux. L'administration systémique de l'irisine pourrait mimer une partie des effets bénéfiques de l'exercice pour renforcer la santé du système squelettique, confirme l'auteur principal, le Dr Jake Chen, professeur et chercheur en sciences biologiques. « Nos résultats suggèrent que l'irisine peut avoir un potentiel thérapeutique dans le renforcement de l'os dans les maladies associées à la perte osseuse, cependant des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les mécanismes sous-jacents. Son idée, poursuivre l'expérimentation pour évaluer l'implication de l'irisine et d'autres facteurs induits par l'exercice et exprimés dans les os, les muscles et les tissus adipeux.

21 February 2017 doi:10.1038/boneres.2016.56 Exercise-induced irisin in bone and systemic irisin administration reveal new regulatory mechanisms of bone metabolism

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