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DYSFONCTION ÉRECTILE : Existe-t-il une définition unique de l'impuissance ?

Actualité publiée il y a 1 année 10 mois 1 semaine
Sexualité
Cependant, alors qu'on parle plus fréquemment "d’impuissance",  existe-t-il une définition unique de ce trouble (Visuel Adobe Stock 162909148)

Car la sexualité, dont l'érection, est un processus complexe, à la fois biologique, psychologique et social. L'OMS donne à la dysfonction érectile une définition clinique simple, soit « l'incapacité persistante ou répétée d'obtenir et/ou de maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante ».

 

Cependant, alors qu'on parle plus fréquemment « d’impuissance »,  existe-t-il une définition unique de ce trouble, classé au nombre des dysfonctions sexuelles, au même titre que la baisse de la libido, l’éjaculation précoce ou la dyspareunie ? Car si la définition la plus couramment utilisée est celle de l’OMS, les caractéristiques cliniques de l’impuissance peuvent varier, selon les patients, les urologues et les histoires de vie.

 

Car la sexualité, dont l'érection, est un processus complexe, à la fois biologique, psychologique et social.

 

Et cette incapacité ou impuissance sexuelle se manifeste, à différents degrés, dans des situations diverses, sur un certain laps de temps, durant l'une des 3 phases de la relation sexuelle, soit en phase d'excitation, caractérisée chez l'homme par l'établissement de l'érection, « la phase en plateau » avec la réalisation de l'acte sexuel, et enfin l'orgasme qui coïncide chez l'homme avec l'éjaculation.

Une incapacité qui peut relever de plusieurs types de situations cliniques :

En effet, l'impuissance peut être un trouble associé à :

 

  • une  atteinte organique grave, liée par exemple à un traumatisme ou une intervention chirurgicale ;
  • des facteurs psychologiques et relationnels liés parfois à certaines pathologies (comme l'hypertension, certaines maladies cardiaques ou le diabète) ;
  • des facteurs psychologiques et relationnels prépondérants dans la genèse et le maintien des troubles de l'érection.

 

Le Manuel des (DSM-IV) précise ainsi dans la catégorie "Dysfonctions sexuelles", pour les troubles du désir, de l'excitation ou dysfonction érectile, de l'orgasme et les troubles sexuels avec douleur, des caractéristiques cliniques telles que « depuis toujours ou acquis », « permanent ou lié à certaines situations », lié à des facteurs psychologiques ou encore à une combinaison de facteurs. Si l'antériorité ne constitue pas un facteur de sévérité en soi,

une période de 3 à 6 mois semble raisonnable pour aller consulter.

Lors de la consultation, le vécu du patient est, plus que l'antériorité de la dysfonction, lev facteur majeur à prendre en compte.

 

Les dysfonctions sexuelles sont fréquentes, mais restent rarement diagnostiquées ou traitées. Elles affectent, selon les NIH, entre 8% et 33% de la population. Ainsi, la dysfonction érectile prolongée touche 4% des hommes à la cinquantaine et près de 17% des hommes à la soixantaine et son incidence atteint 47% des hommes après 75 ans.

Un homme sur deux aurait déjà rencontré ce problème.

Une incidence qui pourra augmenter également avec certaines pathologies, comme l'obésité, l'apnée, le stress par exemple. Ainsi, en France, l'Association pour le Développement de l'Information et de la Recherche sur le Sexualité indique que 32 % des hommes de plus de 40 ans souffrent de dysfonction érectile.

 

En France, on estime que seul 1 homme concerné sur 5 consulte :

Une enquête européenne récente, menée par l’European Association of Urology révèle qu’environ 1 homme sur 4 n’a jamais parlé à personne de son « impuissance ». Chez les personnes vivant en couple, seuls 29% en parlent avec leur partenaire. La condition reste un tabou, la plupart des patients n’osent pas en parler à leur médecin et, finalement, seul 1 homme sur 5 atteints de dysfonction érectile se décide à consulter son médecin, un urologue, un sexologue ou un psychologue.

 

La prise en charge de la dysfonction érectile requiert une approche multidisciplinaire, afin d'identifier et de caractériser la pathologie et de rechercher les facteurs de sévérité. Mais au bout du parcours de soins, il existe des traitements adaptés, dont des traitements médicamenteux oraux de première intention, les inhibiteurs de la phosphodiestérase, comme le Cialis (tadalafil), le Viagra (sildenafil) et le Levitra (vardénafil). D'autres thérapies, dont les injections péniennes, l’implant pénien, ou encore la chirurgie ont également fait leurs preuves. La psychothérapie, les thérapies cognitivo-comportementales et certains changements de mode de vie ont également montré des bénéfices.

 

Cependant, les différentes thérapies restent encore largement méconnues et environ un patient sur 4 atteints de dysfonction érectile, n'en a jamais entendu parler. Enfin, seulement 50% des participants pensent que la dysfonction érectile peut être traitée.

 

Pourtant, la dysfonction érectile est traitable à tous les âges, et la première étape est d’oser en parler et d’aller consulter.

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