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ALIMENTATION : Les nitrates de la viande transformée associés à des comportements maniaques

Actualité publiée il y a 5 années 7 mois 2 semaines
Molecular Psychiatry
 En pratique, consommer régulièrement ce type d’aliments pourrait perturber l’humeur au point de présenter des épisodes maniaco-dépressifs.

Cet effet perturbant de la consommation d’aliments à base de viande de bœuf transformée ou séchée, et comportant des nitrates, est révélé par une étude de l’Université Johns Hopkins Médecine et documenté dans la revue Molecular Psychiatry. En pratique, consommer régulièrement ce type d’aliments pourrait perturber l’humeur au point de présenter des épisodes maniaco-dépressifs. Des données en forme de signal d’alarme qui apportent une nouvelle raison de limiter ce type de produits dans notre alimentation.

 

Chez l’homme, une association : l’analyse des apports alimentaires et le suivi de la santé mentale de 1.101 personnes âgées de 18 à 65 ans, avec et sans troubles psychiatriques révèle ou confirme les nitrates, des composés chimiques utilisés pour produire les produits à base de viande séchée, la charcuterie, les hot-dogs et autres aliments à base de viande transformée, comme un facteur très sérieux de troubles de l’humeur dont d’épisodes « maniaques » caractérisés par l'hyperactivité, l'euphorie et l'insomnie. Spécifiquement, l’équipe de Baltimore constate que les patients hospitalisés pour un épisode maniaco-dépressif consomment en moyenne 3 fois plus de viandes transformées avec des nitrates que les personnes sans antécédents de troubles psychiatriques graves.

 

Chez l’animal, une relation de cause à effet : des expériences menées sur des rats montrent une hyperactivité maniaque chez l’animal, après quelques semaines seulement de régimes contenant des nitrates.

 

Le microbiote en cause ? Certes, un certain nombre de facteurs de risque génétiques et autres facteurs environnementaux ont déjà été associés à ces perturbations de l’humeur et à la survenue d’épisodes maniaques qui caractérisent le trouble bipolaire et d'autres conditions psychiatriques. Les équipes de recherche n’ont néanmoins jamais pu prouver la responsabilité directe de ces facteurs dans le développement de la maladie mentale. Il devient de plus en plus probable, au vu d’études récentes que le régime alimentaire, peut jouer un rôle clé dans l’humeur et l’équilibre mental. Ici les chercheurs commentent leurs résultats en suggérant que certains régimes et les quantités et les types de bactéries constituant le microbiote intestinal peuvent contribuer à la « manie » et à d'autres troubles mentaux.

De prochaines études vont donc regarder comment des interventions diététiques peuvent contribuer à prévenir ou réduire ce risque d'épisodes maniaques chez les personnes atteintes de trouble bipolaire ou de troubles schizo-affectifs, ou plus mentalement vulnérables.

 

Enfin, l'équipe travaille également avec une entreprise de bœuf séché de Baltimore pour créer un produit fini sans nitrate. Ce produit semble épargner l'humeur, chez les rats…

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