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ALLAITEMENT MATERNEL: Ses bonnes hormones font le bon microbiome

Actualité publiée il y a 7 années 10 mois 3 semaines
American Journal of Clinical Nutrition

Ce n’est pas la première étude à mettre en avant l’importance de l’apport en lait maternel pour le développement “harmonieux” du microbiome du nourrisson. Ici, en développant les bénéfices contre l'inflammation intestinale, l'obésité et d'autres maladies métaboliques plus tard dans la vie. Ces travaux, de chercheurs de l’Université du Colorado, présentés dans l’American Journal of Clinical Nutrition, montrent en effet que les niveaux d'insuline et de leptine dans le lait maternel sont associés à une plus grande diversité microbienne et à des communautés bactériennes favorables à la santé intestinale et à la protection contre l'inflammation chronique, chez l'Enfant.

Rappelons juste cette étude toute récente, présentée dans la revue Trends in Biochemical Sciences, qui en décryptant la complexité fonctionnelle des composants du lait maternel, dont les immunoglobulines, les cytokines, des protéines aux capacités antimicrobiennes, les hormones et les oligosaccharides, montre que toutes ces molécules vont agir de concert pour renforcer l'immunité du bébé, façonner son microbiote intestinal et stimuler sa croissance. Cette nouvelle étude centrée sur les hormones du lait maternel fait la même démonstration et fait valoir des bénéfices contre l'inflammation intestinale, l'obésité et d'autres maladies plus tard dans la vie. « Nous savons depuis longtemps que le lait maternel contribue à la maturation intestinale du nourrisson et à une croissance saine. Cette étude suggère que les hormones du lait maternel sont responsables de cet impact positif », résume le Dr Bridget Young, professeur adjoint de nutrition pédiatrique et auteur principal de l'étude.


Les chercheurs de l'Université du Colorado ont examiné le rôle des hormones du lait humain dans le développement du microbiome des nourrissons, cet écosystème bactérien qui abrite le microbiote présent dans le système digestif qui contribue tant de facettes de la santé. Leur étude a porté sur 30 nourrissons, âgés de 2 semaines, nourris exclusivement au sein dont 18 nés de mères de poids normal et 12 nés de mères obèses. Les chercheurs ont non seulement suivi la croissance bactérienne mais également la fonction métabolique des bactéries actives dans les intestins du nourrisson. Les chercheurs constatent dans les selles des nourrissons que les niveaux d'insuline et de leptine dans le lait maternel sont positivement associés à une plus grande diversité microbienne et à des fonctions bactériennes qui contribuent,

· à développer la fonction de barrière protectrice de l'intestin contre les toxines,

· à prévenir l'inflammation intestinale.

· A protéger les enfants contre l'inflammation de bas grade chronique, qui peut conduire à toute une série de maladies.

Des différences significatives en fonction de la santé métabolique de la mère : c'est le second résultat important de cette étude qui identifie ainsi des différences dans le microbiome intestinal des nourrissons allaités nés de mères souffrant d'obésité vs des nourrissons de mères de poids normal. Les nourrissons nés de mères souffrant d'obésité présentent une réduction significative de Gammaproteobacteria, une espèce bactérienne qui participe au développement intestinal et à une maturation saine du microbiote.

Ø Ainsi, Gammaproteobacteria contribue à protéger les nourrissons contre les troubles inflammatoires et auto-immunes plus tard dans la vie.

Quels effets d'une restauration du microbiote chez le nourrissson ? La question se posent aux auteurs qui vont poursuivre les recherches pour regarder les effets d'une restauration d'un microbiote sain chez les bébés nés de mères obèses. Car les hormones du lait humain affectent le microbiome en se liant à des récepteurs spécifiques dans les intestins du nourrisson. Ces hormones peuvent stimuler le corps à produire des protéines favorables, des peptides antimicrobiens, qui contribuent à éliminer les mauvaises bactéries et peuvent stimuler les cellules intestinales infantiles à sécréter des molécules qui, elles, permettent aux bonnes bactéries de se développer.

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