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ALZHEIMER: L'activité physique, une botte secrète contre la déficience cognitive

Actualité publiée il y a 7 années 4 mois 1 semaine
Journal of Alzheimer's Disease

Cette étude d’une équipe de l’Université du Kansas rappelle que rien ne vaut, pour garder son cerveau en bonne santé, de bonnes habitudes quotidiennes d'activité physique. Pour les personnes âgées, l'activité physique va apporter, aussi, une protection significative contre le déclin cognitif et les différentes formes de démence dont la maladie d'Alzheimer. Pourtant, la tendance est contraire avec le vieillissement : lorsque les personnes âgées commencent à présenter des troubles cognitifs, elles deviennent de moins en moins actives physiquement.

L'activité physique est très importante pour la fonction cérébrale, rappelle en préambule l'auteur principal, le Dr Amber Watts, professeur de psychologie clinique à l'Université du Kansas. « Nous savons que les personnes physiquement actives sont moins susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer. Mais nous savons aussi que chez les personnes déjà atteintes de la maladie, l'activité physique contribue à un meilleur fonctionnement, à un déclin cognitif ralenti et à des symptômes apaisés ».


La recherche a suivi 92 volontaires avec et sans diagnostic d'Alzheimer, suivis à Alzheimer's Disease Center de l'Université du Kansas, équipés d'accéléromètres pendant une semaine. Les chercheurs ont pu suivre ainsi l'activité physique des participants tout au long de la journée mais aussi identifier les cycles de sommeil perturbés. Leur analyse constate que les participants atteints de la maladie d'Alzheimer ont des profils quotidiens d'activité différents vs les participants en bonne santé.

Les patients « Alzheimer » pratiquent moins d'activité physique : ils passent moins de temps aux activités d'intensité modérée et organisent différemment cette activité au cours de la journée. En particulier, ils sont beaucoup moins actifs le matin : un point qui peut orienter les professionnels de santé pour stimuler les personnes atteintes de démence. Ce modèle quotidien d'activité physique spécifique est présenté comme une clé pour concevoir des interventions et améliorer le sommeil de ces patients.

Marcher, la meilleure des activités : on en revient à la marche, déjà documentée comme l'activité par excellence pour maintenir l'autonomie des plus âgés. Se promener dans le quartier ou toute activité exercée « à la lumière », comme le tai-chi, le jardinage, les courses, suffit à maintenir les personnes en léger déclin en mouvement et à parvenir à ce que les auteurs appellent la « planification motrice ».

Développer pour chaque patient une « planification motrice » : il s'agit de planifier les mouvements que peut faire le patient, en tenant compte de ses peurs ou de ses réticences et des limites qui vont se développer de plus en plus avec la déficience cognitive. Puis d'établir un programme d'activités, quotidien et personnalisé.

Une nouvelle étude à grande échelle est déjà prévue : « il y aura des centaines de patients qui porteront des accéléromètres pendant plusieurs semaines et toutes ces données permettront d'étudier leur activité, leur sommeil, et la relation entre ces 2 facteurs ».

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