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ATROPHIE MUSCULAIRE : Elle survient très vite chez l’enfant ventilé

Actualité publiée il y a 5 années 1 mois 4 semaines
PLoS ONE
Ainsi, chez les enfants atteints d'une insuffisance respiratoire pouvant être fatale et nécessitant une ventilation mécanique en USIN, le défi est également de pouvoir prévenir la morbidité à long terme et d’améliorer les résultats fonctionnels.

L'atrophie musculaire chez les enfants gravement malades survient moins d'une semaine après le début d’une ventilation mécanique et 83% des enfants vont présenter une atrophie dans au moins un groupe musculaire, alerte cette étude d’une équipe de soins intensifs du Children's National Health System (Washington), présentée dans la revue PLOS ONE.

 

Ainsi, chez les enfants atteints d'insuffisance respiratoire pouvant être fatale, et nécessitant une ventilation mécanique en USIN, le défi est également de pouvoir prévenir la morbidité à long terme et d’améliorer les résultats fonctionnels.

 

L'équipe de recherche a utilisé l’échographie pour mesurer l'épaisseur des muscles du diaphragme droit, du biceps, du quadriceps et du tibial chez 30 enfants gravement malades, âgés d’1 semaine à 18 ans et mis sous ventilation mécanique pendant au moins 48 heures. Les diagnostics les plus courants ayant motivé l’hospitalisation en unité de soins intensifs (USIN) étaient une infection des voies respiratoires (33%), des troubles du système nerveux central (24%) et les traumatismes (15%). L’analyse de ces données montre que :

 

  • plus de 80% de ces enfants ont subi une atrophie dans au moins un groupe musculaire ;
  • près de la moitié ont subi cette atrophie dans 2 groupes musculaires ou plus, après seulement une semaine de ventilation ;
  • l'épaisseur du diaphragme a diminué de 11% entre les ultrasons, soit de 2,2% par jour.
  • 47% des patients ont présenté cet amincissement du diaphragme
  • l’épaisseur des quadriceps a diminué de 8,6%, soit en moyenne d’1,5% par jour.
  • les enfants âgés de plus d'un an ont présenté une atrophie musculaire des bras et des jambes, ce constat n'a pas été observé chez les nourrissons de moins d'un an ;
  • les enfants plus âgés et les enfants présentant une lésion cérébrale traumatique semblaient connaître une perte musculaire encore plus prononcée.

 

Les chercheurs appellent donc à mieux explorer l'impact de la perte de muscle squelettique chez ces enfants gravement malades. De précédentes études ont montré que les patients adultes avec un tonus musculaire affaibli mettent plus de temps à se priver de ventilation, ont des durées d’hospitalisation plus longues et font face à une mortalité accrue. Il s’agit, écrivent les auteurs, de développer de nouvelles interventions permettant de prévenir la perte musculaire, notamment par une nutrition améliorée et une thérapie physique précoce.

 

 

L'équipe de recherche note que les outils d'imagerie utilisés dans cette étude sont omniprésents dans les USIN, ce qui permet une surveillance rigoureuse de l'état musculaire des enfants en temps réel pendant leur maladie et durant leur récupération.

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