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AVERSION : Ils ont trouvé sa voie de signalisation

Actualité publiée il y a 5 années 3 heures 3 min
Molecular Psychiatry
Que se passe-t-il dans le cerveau lorsque nous ressentons une gêne voire une aversion ?

Que se passe-t-il dans le cerveau lorsque nous ressentons une gêne voire une aversion ? Les chercheurs du Karolinska Institutet (Suède) nous livrent presque la réponse : leurs travaux, menés chez la souris et présentés dans la revue Molecular Psychiatry, identifient les voies de contrôle du comportement cérébral associées à l'aversion.

 

Les scientifiques s'intéressent depuis longtemps à la façon dont le cerveau crée des signaux associés aux émotions négatives afin de mieux comprendre comment des déséquilibres dans le même système peuvent conduire à des troubles affectifs tels que la dépression et l’anxiété. L'amygdale est depuis longtemps la structure cérébrale la plus étudiée pour comprendre la peur, alors que pour les récompenses et les signaux positifs, l'accent est mis sur le neurotransmetteur dopamine. Mais on connait moins les zones et les voies du cerveau qui contrôlent les sentiments d'inconfort et d'aversion.

 

Ces dernières années, des recherches ont montré qu'une structure du cerveau appelée habenula contrôle certaines émotions positives et négatives chez les modèles animaux. Des essais cliniques ont même été menés chez des patients souffrant de dépression et la stimulation cérébrale profonde de l'habenula est apparue bénéfique. L'habenula contrôle à la fois la dopamine et le neurotransmetteur sérotonine, qui est censé jouer un rôle important dans le sentiment de bien-être. Cependant, on ignore encore comment l'habenula est régulée.

L’équipe du Karolinska Institutet identifie ici dans le cerveau de souris, les réseaux qui contrôlent l’habenula et précise leur rôle dans l’aversion : l’auteur principal, Dinos Meletis, du département de neuroscience explique : « Nous avons découvert une voie spécifique entre l'hypothalamus et l'habenula, qui peut être modulée à l'aide de l'optogénétique pour contrôler le sentiment d'aversion. Nous espérons que cette découverte pourra conduire à la mise au point de nouveaux traitements susceptibles de rééquilibrer les réseaux du cerveau, par exemple en cas de dépression ou de troubles anxieux ».

 

L'optogénétique pour manipuler l’aversion ? En effet ici, avec l’optogénétique et d'autres méthodes avancées, l’équipe est parvenue à identifier l'identité des cellules nerveuses concernées et à cartographier leurs interconnexions. L’étude révèle ainsi la manière dont différents types de cellules nerveuses et de voies nerveuses contrôlent différents types de comportement.

 

Au-delà, l'étude suggère possible, dans un avenir proche, de « manipuler » ou de « réduire » ces émotions négatives en ciblant les cellules et réseaux identifiés…

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