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BENZODIAZÉPINES : A long terme ils endorment le cerveau pour de bon

Actualité publiée il y a 5 années 6 mois 4 jours
Acta Psychiatrica Scandinavica
L'utilisation  à long terme des benzodiazépines a déjà été associée à une dépendance, des troubles de la mémoire et la démence.

A la fois, anxiolytiques, calmants, hypnotiques et anticonvulsifs, les benzodiazépines qui agissent sur le système nerveux central, sont indiquées dans le traitement de l'anxiété, du stress, des troubles du sommeil, de l'épilepsie et du sevrage alcoolique. Leur utilisation à long terme a déjà été associée à une dépendance, des troubles de la mémoire et la démence. Cette étude de l’University of Eastern Finland associe l'utilisation de benzodiazépines à un risque légèrement accru de maladie d'Alzheimer. Des résultats présentés dans Acta Psychiatrica Scandinavica qui rappellent les dangers d’une prescription à trop long terme, dont les troubles cognitifs et les chutes.

 

Réévaluées par la haute Autorité de Santé (HAS) en 2015, leur intérêt thérapeutique dans le traitement de l’anxiété a été réaffirmé, mais sur une courte période. Pourtant, en France, 7 millions de personnes auraient consommé des benzodiazépines en 2014 dont 16 % en traitement chronique soit sur plusieurs années. Pourtant, comme le rappelle cette étude, l’efficacité de ces médicaments, en particulier contre les troubles du sommeil, diminue au fil des semaines ou des mois alors que le risque d'effets indésirables perdure.

 

Prescription à long terme de benzodiazépines et incidence accrue de la maladie d’Alzheimer : c’est l’analyse des données de la cohorte finlandaise MEDALZ qui comprend tous les habitants de la communauté finlandaise présentant une maladie d'Alzheimer diagnostiquée sur la période 2005-2011 (soit plus de 70.000 participants) qui révèle, après prise en compte des facteurs de confusion, l’association entre la prescription à long terme de benzodiazépines et l’incidence de la maladie d’Alzheimer.

 

Bref, des données, issues d’une très large analyse, qui ajoutent aux preuves de cet effet, léger mais significatif d’un traitement prolongé sur le risque d’Alzheimer.

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