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CALVITIE : Cheveux ou sexualité ? Il faut parfois choisir

Actualité publiée il y a 7 années 2 semaines 2 jours
Peer J.

Libido en berne, dysfonction érectile et troubles de l’éjaculation, ces effets secondaires des médicaments dutastéride et finastéride, utilisés dans le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate et de la calvitie, sont confirmés par cette étude internationale : c’est l’effet d’une inhibition de l’enzyme qui transforme la testostérone en dihydrotestostérone responsable de la calvitie mais nécessaire pour une sexualité active. Des conclusions présentées dans la revuePeerJ, qui confirment aussi l’arrêt de ces troubles dès l’arrêt du traitement.

Le finastéride est autorisé pour traiter l'hypertrophie bénigne (non cancéreuse) de la prostate et la perte de cheveux (Propecia®) chez les hommes. Les effets indésirables du finastéride, dont la dysfonction érectile et troubles de l'éjaculation sont des effets logiques puisque le finastéride inhibe l'enzyme qui transforme la testostérone en dihydrotestostérone responsable de la calvitie, mais nécessaire pour une sexualité active. La FDA, dans sa mise au point de 2011 informe que l'analyse des effets indésirables cliniques a montré que pendant le traitement 4% des hommes signalent un ou plusieurs de ces effets indésirables, vs 2% des témoins traités par placebo. Ces effets néfastes disparaissent avec l'abandon du traitement.


Les chercheurs de l'Université Northwestern (Chicago) et de l'Université de Catane (Italie) ont examiné une base de données de dossiers médicaux pour préciser la prévalence de la dysfonction érectile (ou impuissance) chez les hommes prenant 2 le dutastéride et le finastéride, tous deux dans le traitement d'une hypertrophie bénigne de la prostate. Les 2 médicaments fonctionnent donc en bloquant l'hormone mâle testostérone. L'analyse montre :

-qu'environ 1 homme sur 17 prenant l'un des 2 médicaments souffre de dysfonction érectile,

-ce taux est réduit à 1 sur 31 lorsque le finasteride est prescrit – à moindre dose- pour la calvitie. -L'utilisation prolongée du médicament fait « monter » le risque de dysfonction érectile.

-Enfin, chez 99% des hommes traités, l'arrêt du traitement résout le problème d'impuissance.

La recherche confirme ainsi un effet secondaire connu de ces médicaments, mais la disparition de cet effet avec l'arrêt du traitement. Finalement, une sexualité active vaut bien quelques cheveux en moins

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