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CANCER COLORECTAL : Découverte d’un super gène promoteur de tumeur

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 2 semaines
Nature Communications
Ce gène super-promoteur, essentiel à la croissance du cancer du côlon, apparaît alimenté par l'inflammation et le microenvironnement tumoral (Visuel Adobe Stock 334045085)

Cette équipe du Mount Sinai’s Tisch Cancer Institute identifie un nouveau gène responsable du cancer du côlon. Ce gène super-promoteur, essentiel à la croissance du cancer du côlon, apparaît alimenté par l'inflammation et le microenvironnement tumoral. Cette découverte, documentée dans la revue Nature Communications, révèle que l'inflammation du micro-environnement tumoral est bien un moteur de la croissance tumorale et désigne ainsi une nouvelle cible thérapeutique prometteuse.

 

Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus répandu et le deuxième cancer le plus mortel, rappelle l’auteur principal, Royce Zhou, étudiant en médecine à l’Icahn School du Mount Sinai (New York) : « Ce cancer est principalement traité par chirurgie et les immunothérapies, cependant celles-ci ne fonctionnent que pour un petit nombre de patients atteints. Il existe donc un grand besoin de nouveaux traitements ». L’étude, en révélant que l’inflammation apporte aux cellules cancéreuses un environnement favorable contribue à la compréhension du mécanisme impliqué dans le développement de ce cancer.

Le rôle clé de l’inflammation du micro-environnement tumoral

C'est la première fois qu’une équipe de recherche montre ce rôle clé de l'inflammation et de l’environnement tumoral sur l’action de ces supers activateurs ou promoteurs de tumeur. Le microenvironnement tumoral induit ce gène à activer une zone complexe d'ADN présentant une forte concentration de machinerie transcriptionnelle qui contrôle si une cellule est maligne.

 

«Ce que cela signifie pour la plupart des patients atteints d'un cancer du côlon, c'est que l'inflammation qui se produit dans la tumeur contribue à la croissance de la tumeur. Cela souligne l'importance de comprendre ce que nous pouvons faire pour freiner les effets inflammatoires dans le côlon grâce à la prévention, par l’alimentation notamment », explique le Dr Ramon Parsons, l’un des auteurs principaux, de l’Icahn School.

 

L’étude de tissus tumoraux vivants et les tissus sains environnants recueillis à la suite de chirurgies chez 15 patients atteints d'un cancer du côlon a permis aux chercheurs de « zoomer » sur le microenvironnement tumoral et les moteurs génétiques et biologiques du cancer du côlon. Cette analyse révèle un super activateur, le plus grand de tous les activateurs de la cellule, qui régule précisément le gène PDZK1IP1, jusque-là jamais documenté comme un gène du cancer. Lorsque les chercheurs suppriment PDZK1IP1, la croissance du cancer du côlon ralentit, ce qui confirme que PDZK1IP1 et son super activateur sont des cibles prometteuses pour de nouvelles thérapies anticancéreuses.

« En termes de traitement, nous apportons les preuves génétiques que le ciblage de ce gène inhibe la tumeur ».

« Nous avions des spécimens de cellules vivantes directement de la salle d'opération, ce qui nous a permis de mesurer immédiatement l'état épigénétique de la tumeur »

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