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CANCER du SEIN : Son risque lié à l’accélération de l’âge

Actualité publiée il y a 4 années 12 mois 1 jour
Journal of the National Cancer Institute
Un âge biologique plus élevé que l’âge chronologique est lié à un risque élevé de cancer du sein.

On sait que le cancer est une maladie liée à l’âge, ces scientifiques des National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS/NIH) ont utilisé l'épigénétique pour prédire le développement de la maladie : ils concluent dans le Journal of the National Cancer Institute qu’un âge biologique plus élevé que l’âge chronologique est lié à un risque élevé de cancer du sein. En d’autres termes, si l'âge biologique d'une femme est supérieur à son âge chronologique ou si son vieillissement s’accélère, elle encourt un risque accru de développer un cancer du sein.

 

Selon ces travaux, l'âge biologique, une estimation de l'âge d'une personne basée sur l’analyse de l'ADN, est associé au développement du cancer du sein. Ici, les scientifiques déterminent l'âge biologique en mesurant la méthylation de l'ADN, une modification chimique de l'ADN qui fait partie du processus de vieillissement normal.

 

L’analyse a couvert l’ADN provenant d’échantillons de sang fournis par 2.764 femmes participant à la Sister Study, une étude spécialement conçue pour identifier les facteurs de risque environnementaux et génétiques du cancer du sein. L’analyse montre que pour chaque tranche de 5 ans de supériorité de l'âge biologique vs âge chronologique ou réel, le risque de cancer du sein augmente de 15%. Les chercheurs supposent que l'âge biologique est lié aux expositions environnementales. Si tel est le cas, cela pourrait être un indicateur utile du risque de maladie. Ils utilisent précisément 3 mesures différentes ou horloges épigénétiques, pour estimer l'âge biologique. Ces horloges mesurent la méthylation à des emplacements spécifiques de l'ADN. L'âge biologique est ensuite comparé à l'âge chronologique.

 

L’accélération du vieillissement associée au risque de cancer ? L'auteur principal, Jacob Kresovich, chercheur postdoctoral avait pris connaissance des études utilisant des horloges épigénétiques pour prédire la mortalité liée à l'âge. L'âge étant le principal facteur de risque du cancer du sein, il a émis l'hypothèse que son accélération pourrait être associée à un risque de cancer du sein plus élevé : « Si vous observez un groupe de personnes qui ont toutes le même âge, certaines personnes peuvent être en parfaite santé, d'autres non. Cette variabilité de la santé peut être mieux capturée par l'âge biologique que par l'âge chronologique ».

 

Quelle implication ? Les auteurs suggèrent que l'utilisation de la méthylation de l'ADN pour mesurer l'âge biologique pourrait aider à mieux détecter les patients à risque de développer un cancer ou d'autres maladies liées à l'âge.

Cette étude est un exemple de recherche en « épigénétique », un domaine d’étude des processus biochimiques qui activent ou désactivent des gènes (et donc leur expression), sans affecter la séquence de l'ADN.

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