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CANNABIS : A long terme, il réduit le stress au silence

Actualité publiée il y a 6 années 8 mois 1 semaine
Psychopharmacology
Les effets du stress aigu sur les niveaux de cortisol salivaire sont différents, avec ou sans cannabis

Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Les chercheurs psychologues de Université d'Etat de Washington restent perplexes. Leur étude menée chez des utilisateurs « lourds » de cannabis montre l’absence de différence des niveaux de cortisol, l’hormone du stress chez 2 groupes d'utilisateurs de cannabis de long terme, l’un confronté à une situation stressante et l’autre non stressante. Des données présentées dans la revue Psychopharmacology qui révèlent un effet « amortissant » du cannabis sur le stress.

C'est la première étude à examiner les effets du stress aigu sur les niveaux de cortisol salivaire avec ou sans cannabis et ici chez 40 utilisateurs chroniques de cannabis vs 42 non-utilisateurs. C’est aussi une étape importante dans l'étude des avantages thérapeutiques du cannabis à un moment où son usage se répand rapidement, même si finalement cette réduction voire disparition de la réponse au stress chez les utilisateurs lourds n’est pas forcément à interpréter comme un bénéfice.

 

Les chercheurs ont utilisé une procédure reconnue pour provoquer des niveaux élevés de stress chez des utilisateurs chroniques (soit consommation quotidienne ou quasi-quotidienne) de cannabis et des non-utilisateurs.

  • La situation sans stress consistait à plonger une main dans de l'eau tiède pendant 45 à 90 secondes puis à compter de 1 à 25.
  • La version à stress élevé consistait à plonger la main dans de l'eau glacée pendant 45 à 90 secondes puis à compter de 17 e 17 à partir de 2043. En cas d’erreur, les participants recevaient des commentaires critiques...

 

 

Les chercheurs n’identifient aucune différence dans les niveaux de cortisol salivaire de 2 groupes d'utilisateurs de cannabis lourds confrontés à une situation psychologiquement ou physiologiquement stressante ou non stressante.

En revanche, les taux de cortisol chez les non-utilisateurs de cannabis qui ont été placés dans la même situation stressante ont atteint des niveaux plus élevés que les niveaux de cortisol des non-utilisateurs placés dans des conditions exemptes de stress.

 

 

Des conclusions cohérentes avec la littérature qui a déjà suggéré que l’utilisation chronique de cannabis est associée à une réactivité « adrénale » et émotionnelle émoussée.

 

La suppression de la réponse au stress n’est pas forcément bénéfique, soulignent les chercheurs car la libération de cortisol obéit aussi à un objectif adaptatif, permettant à un individu de mobiliser son énergie et de répondre de manière appropriée à une situation difficile ou dangereuse. Ainsi, une incapacité à fournir une réponse hormonale appropriée au stress peut également avoir des effets néfastes et même dangereux pour le sujet, concluent les auteurs.

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