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CICATRISATION : Les cellules souches gingivales pour accélérer le process

Actualité publiée il y a 6 années 2 semaines 2 heures
Science Translational Medicine
Une coupure à l'intérieur de la bouche cicatrise beaucoup plus rapidement qu'une coupure sur la peau, pourquoi ?

Une coupure à l'intérieur de la bouche cicatrise beaucoup plus rapidement qu'une coupure sur la peau, pourquoi ? Cette équipe de l’Université de Pennsylvanie révèle des caractéristiques prometteuses des cellules souches mésenchymateuses gingivales (GMSC) pour la cicatrisation des plaies. Ces travaux, présentés dans la revue Science Translational Medicine ouvrent une nouvelle piste thérapeutique pour la prise en charge des plaies à retard de cicatrisation ou chroniques, comme les plaies diabétiques.

 

Car non seulement le tissu gingival se répare deux fois plus vite que la peau mais la formation de cicatrices est considérablement réduite. En cause, des caractéristiques spécifiques des GMSC « qui peuvent faire beaucoup de bien sur le plan thérapeutique », explique l’auteur principal, le Dr Songtao Shi, professeur à la Penn Dental Medicine : « nous savons que les cellules souches mésenchymateuses libèrent beaucoup de protéines. Alors, nous nous sommes demandé comment ces cellules souches libèrent-elles toutes ces molécules et comment accélèrent-elles la cicatrisation des tissus de la muqueuse ? ».

 

Les GMSC contiennent plus de protéines bénéfiques : de précédentes études des mêmes équipes avaient montré que les cellules souches mésenchymateuses remplissent plusieurs de leurs fonctions en libérant des molécules de signalisation dans des vésicules extracellulaires. Donc, pour comprendre ce qui distingue les cellules souches mésenchymateuses dans la gencive de celles de la peau, l'équipe a comparé les vésicules extracellulaires des deux types. L’équipe constate que les GMSC contiennent plus de protéines en général, y compris « IL-1RA », une protéine inhibitrice de l'inflammation, qui bloque une cytokine pro-inflammatoire. IL-1RA est déjà connue pour son efficacité pour traiter l’arthrite rhumatoïde. Ensuite, l’équipe a recherché les protéines impliquées dans la libération d'IL-1RA et des cytokines. Ils constatent, dans les CSM gingivales, des niveaux plus élevés de protéine Fas, une protéine liée à la régulation immunitaire.

 

De petites vésicules extracellulaires pro-cicatrisation : Fas forme un complexe protéique avec d‘autres protéines pour déclencher la libération de ces petites vésicules extracellulaires bénéfiques à la cicatrisation des plaies gingivales. Les implications de ces nouvelles données sur les GMSC et ces protéines cibles qui favorisent la cicatrisation sont nombreuses pour le traitement des plaies : et, en particulier, chez les personnes atteintes de diabète, dont une complication majeure est le retard de cicatrisation. D’ailleurs, les chercheurs constatent que les GMSC chez les souris modèles de diabète secrètent moins de vésicules extracellulaires et moins d'IL-1RA. En revanche, l’introduction de vésicules extracellulaires sécrétées à partir de CSGM de souris saines permet de réduire le temps de cicatrisation des plaies chez ces souris modèles de diabète.

 

Bref, ces cellules souches mésenchymateuses gingivales apparaissent comme une « mine » prometteuse de protéines favorables à la cicatrisation. « Nous pensons qu’à partir de là, nous pouvons utiliser ces cellules ou « leurs » vésicules extracellulaires pour cibler un grand nombre de maladies, en particulier la cicatrisation des plaies chez les patients diabétiques ».

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