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COVID-19 : La vaccination des mères qui allaitent protège le nourrisson

Actualité publiée il y a 3 années 2 semaines 4 jours
AJOG
On rappellera que l’infection COVID-19 chez la mère ne doit pas être un obstacle à l’allaitement (Visuel Adobe Stock 185080496)

On rappellera que l’infection COVID-19 chez la mère ne doit pas être un obstacle à l’allaitement. Au-delà de cette transmission possible d’immunité naturelle, chez les mères qui allaitent, la vaccination anti-COVID-19 peut également une protection au bébé. C’est le constat de cette étude de pédiatres de l'Université de Washington qui révèle, dans le Journal of Obstetrics and Gynecology (AJOG) une augmentation majeure des anticorps COVID-19 dans le lait maternel après la vaccination.

 

Une précédente recherche dans la revue Breastfeeding Medicine a démontré, qu’alors que les mères infectées par un coronavirus ont probablement déjà colonisé leur nourrisson, la poursuite de l'allaitement maternel a le potentiel de transmettre des anticorps maternels protecteurs au nourrisson via le le lait maternel. Ainsi, l'allaitement doit être poursuivi, même en cas de COVID chez la mère, avec toutes les mesures d’hygiène et de prévention bien sûr afin de réduire au maximum l'exposition virale du nourrisson.

 

De la même manière, les mères qui allaitent et reçoivent un vaccin COVID-19 peuvent transmettre des anticorps protecteurs à leur bébé par le lait maternel pendant au moins 80 jours après la vaccination. Alors que de récentes recherches ont déjà suggéré que les vaccins COVID-19 génèrent des anticorps transmis aux nourrissons par le lait maternel, il s'agit ici de la première étude à suivre les niveaux spécifiques de ces anticorps dans le lait maternel sur une période prolongée.

Une augmentation des anticorps contre COVID-19 dans le lait maternel

Il s’agit d’une petite étude pilote, menée auprès de 5 mères, qui ont fourni des échantillons de lait maternel après avoir reçu 2 doses du vaccin Pfizer-BioNTech. Les chercheurs ont suivi les niveaux d'anticorps COVID-19 dans le lait maternel à partir d’une mesure précédant la première injection et sur une base hebdomadaire et pendant 80 jours après la vaccination. Les bébés des participantes étaient âgés d'un mois à 24 mois. Pour évaluer la réponse immunitaire dans le lait maternel, les chercheurs ont surveillé les niveaux des immunoglobulines IgA et IgG, les anticorps déployés par le système immunitaire pour combattre les infections chez les bébés. Les résultats confirment que le lait maternel contient des taux élevés d'anticorps IgA et IgG immédiatement après la première dose de vaccin, les deux anticorps atteignant des niveaux « immuno-significatifs » dans le lait maternel, dans les 14 à 20 jours suivant la première vaccination.

 

Juste 2 semaines après la première injection: cette augmentation des anticorps contre COVID-19 dans le lait maternel, c’est le constat effectué après juste 2 semaines après la première injection, et cette réponse immunitaire apparaît stable durant les 3 mois de suivi de l’étude, précise l’auteur principal, le Dr Jeannie Kelly, professeur d'obstétrique et de gynécologie : « Les niveaux d'anticorps étaient même plus élevés à la fin de l’étude, donc la protection transmise par le lait maternel dure sans doute encore plus longtemps ».

 

Des anticorps qui protègent les sites de vulnérabilité du bébé : « Nous savons que ces types d'anticorps recouvrent la bouche et la gorge du bébé et le protègent contre les maladies lorsqu’il boit du lait maternel. Ainsi, se faire vacciner pendant l'allaitement protège non seulement la maman, mais pourrait également protéger le bébé, et cela durant des mois ».

 

Certes, l’étude a porté sur un tout petit nombre de participantes cependant ses résultats confirment ceux de précédentes études et rassurent sur la durabilité des anticorps transmis au nourrisson. « L’étude est ainsi la première à montrer que les anticorps COVID-19 persistent dans le lait maternel pendant des mois après la vaccination de la mère ».

«Nous savons que l'infection COVID-19 est plus sévère pendant la grossesse et le principal avantage de la vaccination est de fournir une protection aux mamans avant qu'elles ne deviennent vraiment malades, ce qui peut également être dangereux pour leur fœtus. A ce jour, près de 70.000 femmes enceintes ont été vaccinées contre le COVID 19 sans preuve de complications ou d’effets indésirables sévères ».

 

Si de nouvelles analyses seront nécessaires pour confirmer ce bénéfice de la vaccination des femmes enceintes pour le bébé à naître, « tout indique que les vaccins maternels vont également contribuer à protéger les bébés, à la fois par le transfert d'anticorps à travers le placenta pendant la grossesse et par le lait maternel pendant l'allaitement ».

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