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CRISE CARDIAQUE : Des nanoparticules aimantées pour une meilleure prise de greffe

Actualité publiée il y a 6 années 4 mois 2 semaines
Biomaterials
? Cette méthode innovante consiste à charger les cellules musculaires injectées de nanoparticules magnétiques, à les maintenir en place par un aimant, ce qui permet une meilleure prise de greffe sur le tissu existant.

Lutter contre l'infarctus du myocarde avec des nanoparticules aimantées, c’est la technique proposée par cette équipe de Université de Bonn qui apporte sa preuve de concept chez la souris. Ces travaux, présentés dans la revue Biomaterials montrent que les cellules musculaires transplantées présentent une meilleure prise de greffe dans un contexte de champ magnétique.

 

Comment un tissu cardiaque endommagé suite à une crise cardiaque peut-il être mieux réparé avec une greffe de cellules musculaires ? Cette méthode innovante consiste à charger les cellules musculaires injectées de nanoparticules magnétiques, à les maintenir en place par un aimant, ce qui permet une meilleure prise de greffe sur le tissu existant.

 

Ces scientifiques allemands montrent que leur technique permet une amélioration significative de la fonction cardiaque. Comment ? Lors d'une crise cardiaque, les caillots entraînent des problèmes circulatoires dans certaines parties du muscle cardiaque, ce induit la mort d’un grand nombre de cellules du muscle cardiaque. Si la greffe de cellules de remplacement est aujourd’hui une voie de recherche prometteuse, pour réparer le muscle cardiaque, en pratique, durant l’injection, la plupart des cellules sont expulsées du site lésé en raison de l'action de pompage du cœur. Seules quelques cellules de remplacement restent dans le muscle cardiaque, l’efficacité de la réparation est donc limitée.

 

Cette approche innovante a pour objectif de « fixer » les cellules injectées au site de la lésion du tissu cardiaque. L’équipe teste cette approche sur des souris modèles de crise cardiaque et à l’aide de cellules obtenues à partir de cœurs de souris fœtales ou de cellules souches. Rendues fluorescentes pour permettre leur traçabilité, ces cellules musculaires sont ensuite chargées avec de minuscules nanoparticules magnétiques et injectées via une fine canule dans le tissu cardiaque endommagé (Visuel).

 

Un champ magnétique permet à ces cellules chargées de nanoparticules de rester en place sur le site de la réparation. Il s’agit tout simplement d’un aimant placé à quelques millimètres de la surface du cœur et qui permet à 60% des cellules injectées de rester en place, vs 25% environ en cas de « greffe standard ». 10 minutes sous ce champ magnétique suffisent à conserver une proportion significative de cellules musculaires chargées en nanoparticules sur le site cible. Et des jours après la procédure, les cellules injectées sont toujours en place, se sont progressivement intégrées au tissu existant et commencent à se multiplier.

 

Une accélération de la réparation cardiaque : les chercheurs constatent en effet que ces cellules musculaires implantées sont plus densément imbriquées et cette meilleure interaction cellulaire permet d’augmenter leur survie. En fin de compte, la fonction cardiaque significativement améliorée chez les souris traitées avec ces cellules aimantées sous champ magnétique.

 

Les scientifiques sont convaincus que cette technologie pourrait être transférée à l'Homme, même « s’il reste encore un long chemin à parcourir ».

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