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DÉMENCE : Mariage et amis, la meilleure assurance de garder ses esprits

Actualité publiée il y a 6 années 4 mois 1 semaine
The Journals of Gerontology: Series B
On sait que la solitude est un facteur prédicteur de déclin cognitif et de décès

On sait que la solitude est un facteur prédicteur de déclin cognitif et de décès, cette étude le confirme en mettant en avant 2 remparts sociaux, le mariage et les amis. Si l’étude, présentée dans les Journals of Gerontology ne garantit évidemment pas que l’un ou l’autre élimine tout risque de déclin cognitif, elle confirme que les personnes de plus de 60 ans vivant seules ou déclarant des niveaux de solitude plus élevés présentent bien un risque plus élevé de développer une démence, dont la maladie d’Alzheimer. Un appel et un conseil donc à poursuivre des activités même à l’âge avancé permettant de maintenir des relations sociales.  

 

Les chercheurs de l'University College London et de l'Université de Loughborough (UK) et de l'Université fédérale de Santa Catarina (Brésil) ont suivi durant 10 ans 6.677 adultes, âgés de plus de 60 ans et de 66 ans en moyenne, exempts de démence au départ de l’étude et participant à la cohorte English Longitudinal Study of Ageing (ELSA). Les participants ont été interrogés sur leur état civil et le nombre et la qualité de leurs relations sociales. La solitude a été évaluée pour la première fois en 2004, pour la dernière fois en 2012. Un score de solitude a été attribué à chaque participant.  Au cours d'un suivi moyen de 6 ans,

  • 3,3% des participants (soit 220) ont reçu un diagnostic de démence ou ont fait l'objet d'un diagnostic par questionnaire ;
  • sans surprise, la plupart de ces diagnostics ont été posés chez des participants âgés de plus de 80 ans au départ de l'étude ;
  • les autres facteurs liés au développement de la démence comprenaient les maladies cardiaques et vasculaires, la mobilité réduite et les niveaux d'éducation inférieurs ;
  • les personnes atteintes de démence s’avèrent également moins susceptibles d'être mariées, d’avoir de nombreuses relations sociales et, globalement plus susceptibles de souffrir de solitude : ainsi, après ajustement pour les facteurs de confusion possibles,
  • être célibataire est lié à un doublement du risque de démence (à 10 ans) ;
  • avoir un score de solitude plus élevé est associé à un risque accru de 33% de diagnostic de démence ;
  • en revanche, avoir des relations étroites et être entouré est généralement associé à un risque plus faible de démence.

 

 

La solitude est donc « définitivement » un facteur majeur de développement de la démence après 60 ans. Les mécanismes sous-jacents restent à élucider,

mais les interventions permettant d’améliorer les relations avec et entre les personnes âgées sont essentielles pour réduire pour le risque de démence.

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