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DÉPRESSION : 8 heures de sommeil, la meilleure des protections contre la rumination

Actualité publiée il y a 6 années 2 mois 2 semaines
Journal of Behavior Therapy and Experimental Psychiatry
Cette étude souligne l’importance d’une durée de sommeil suffisante et d’un endormissement rapide pour parvenir éviter « l’inquiétude et la rumination ».

On sait que le sommeil est associé à la santé, et en particulier à la santé mentale, cette étude de l’Université de Binghamton (New York) montre que dormir moins que les 8 heures recommandées par nuit est associé à des pensées intrusives et répétitives, caractéristiques de l'anxiété ou de la dépression. Ces conclusions, présentées dans le soulignent l’importance d’une durée de sommeil suffisante et d’un endormissement rapide pour parvenir à se désintéresser des images émotionnelles négatives et éviter une humeur négative chronique par « l’inquiétude et la rumination ».

 

 

 

L’équipe de Meredith Coles, professeur de psychologie à l'Université de Binghamton a évalué le moment et la durée du sommeil chez des sujets présentant des niveaux de pensées négatives répétitifs modérés à élevés. Les participants ont été exposés à différentes images destinées à déclencher une réponse émotionnelle, et les chercheurs ont suivi leur attention en analysant leurs mouvements oculaires (eye-tracking). L’analyse de ces données montre que les perturbations régulières du sommeil sont associées à la difficulté de détourner l'attention de l'information négative. Cela suggère qu'un sommeil insuffisant favorise la persistance de pensées intrusives négatives dans la vie au quotidien.

 

« Des pensées coincées dans la tête » : c’est le constat des chercheurs chez ces participants anxieux qui montrent une difficulté à se désengager des stimuli négatifs auxquels ils ont été exposés, alors que des sujets « sains » peuvent recevoir des informations négatives et passer à autre chose. La persistance de ces pensées négatives, expliquent les chercheurs, accroît la vulnérabilité à différents types de troubles psychologiques, dont l'anxiété ou la dépression.

 

Ce chevauchement entre les perturbations du sommeil et les processus mentaux qui contribuent à éliminer les pensées négatives obsessionnelles devra être étudié plus avant, en évaluant précisément comment le moment et la durée du sommeil peuvent contribuer au développement ou au maintien de troubles psychologiques. De telles évaluations devraient permettre aux psychologues de traiter l'anxiété et la dépression en " passant "  par le sommeil, en recalant les cycles circadiens ou en traitant les troubles du sommeil chez ces patients.

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