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DÉPRESSION : Les antidépresseurs peu favorables à la qualité de vie

Actualité publiée il y a 1 année 10 mois 3 semaines
PLoS ONE
Les antidépresseurs n'apparaissent pas associés à une amélioration de la qualité de vie à long terme (Visuel Christine Sandu, Unsplash, CC0 (https://creativecommons.org/publicdomain/zero/1.0/))

Les antidépresseurs n'apparaissent pas associés à une amélioration de la qualité de vie à long terme, conclut cette équipe de l'Université King Saud (Arabie saoudite) qui conclut, dans la revue PLoS ONE à l’absence de bénéfice significatif des médicaments sur le bien-être général des patients et la qualité de vie liée à la santé (QVLS physique et mentale).

 

Il est bien connu que le trouble dépressif a un impact significatif sur la qualité de vie liée à la santé des patients, mais, si de nombreuses études soutiennent l'efficacité des antidépresseurs pour le traitement du trouble dépressif, l'effet de ces médicaments à long terme reste discuté. Un point important alors que la réponse aux antidépresseurs n’intervient qu’après un certain temps de traitement.

Les interventions cognitivo-comportementales plutôt que les médicaments ?

L'étude: les chercheurs analysent ici les données de la Medical Expenditures Panel Survey (MEPS), une vaste étude longitudinale, menée de 2005 à 2015, qui a suivi les soins de santé de millions d’américains. Toute personne ayant reçu un diagnostic de trouble dépressif était identifiée dans les dossiers du MEPS. Au cours de l'étude, 17,47 millions de patients adultes ont reçu un diagnostic de dépression chaque année, ont été suivis sur 2 ans, et 57,6 % ont reçu des antidépresseurs. L’analyse révèle que :

 

  • l'utilisation d'antidépresseurs est associée à une certaine amélioration de la composante mentale -selon le score SF-12, d'évaluation de l'état de santé ;
  • comparé au changement observé dans le groupe de personnes ayant également reçu un diagnostic de dépression mais n’ayant pas pris d'antidépresseurs, aucune association statistiquement significative n’est relevée avec les antidépresseurs, que ce soit en termes d’amélioration de la santé physique ou mentale ;
  • en d’autres termes, le changement de qualité de vie observé chez les personnes sous antidépresseurs sur le suivi de 2 ans n'apparait pas significativement différent de celui observé chez les personnes ne prenant pas de traitement.

 

Si de futures études devraient étudier plus avant les bénéfices possibles d’autres types d'interventions, non pharmacologiques contre la dépression, utilisées seules ou en association avec des antidépresseurs, ces premiers résultats suggèrent qu’à long terme, les antidépresseurs, pris seuls, ne sont pas bénéfiques à la qualité de vie associée à la santé.

 

C’est donc un argument de plus pour évaluer plus avant « le rôle des interventions cognitives et comportementales sur la gestion à long terme de la dépression dans le but d'améliorer l'objectif ultime des soins pour ces patients, l’amélioration de leur qualité de vie globale ».

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