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FIBRES ALIMENTAIRES : Elles apaisent le cerveau pendant le vieillissement

Actualité publiée il y a 5 années 5 mois 2 semaines
Frontiers in Immunology
C’est précisément sur des cellules immunitaires du cerveau connues sous le nom de microglies que les fibres exercent leurs effets, contribuant ainsi à réduire le déclin cognitif lié à l’âge.

Moins d’inflammation cérébrale liée à l’âge avec une consommation régulière de fibres alimentaires, souligne cette étude de l’Université de l'Illinois qui ajoute ainsi un nouveau bénéfice de ces nutriments pour la santé. Ici, c’est précisément sur des cellules immunitaires du cerveau connues sous le nom de microglies que les fibres exercent leurs effets, contribuant ainsi à réduire le déclin cognitif lié à l’âge. Des bénéfices documentés dans la revue Frontiers in Immunology principalement liés par leurs sous-produits, les acides gras à chaîne courte dont le butyrate.

 

Avec l’âge, les microglies du cerveau produisent des produits chimiques connus pour altérer les fonctions cognitives et motrices. C'est une des explications et causes du déclin de la mémoire et d’autres fonctions cérébrales chez les personnes âgées. Cette étude de l’Université de l’Illinois propose un remède simple et naturel, les fibres alimentaires. On savait qu’elles favorisent la croissance des bonnes bactéries dans l'intestin. Lorsque ces bactéries digèrent les fibres, elles produisent des acides gras à chaîne courte (AGCC), dont le butyrate.

 

Comprendre le fonctionnement du butyrate de sodium : le butyrate possède des propriétés anti-inflammatoires sur la microglie et améliore la mémoire chez la souris, ont démontré de précédentes études, rappelle le Dr Rodney Johnson, professeur à l'Université de l’Illinois. Bien que des résultats positifs du butyrate de sodium - la forme pharmacologique- aient été observés dans ces études, le mécanisme d’action reste mal compris. L’étude révèle, chez les souris âgées, que le butyrate inhibe la production de produits chimiques nocifs par la microglie enflammée. Un de ces produits chimiques est l'interleukine-1β, associée à la maladie d'Alzheimer chez l'Homme. Ceci étant démontré, les humains ne peuvent consommer directement du butyrate de sodium, il reste donc la solution d’un régime riche en fibres solubles.

 

Les bactéries intestinales convertissent les fibres en butyrate naturellement. En effet, le butyrate dérivé de fibres alimentaires devrait avoir les mêmes avantages dans le cerveau que la forme médicamenteuse, pourtant personne ne l’avait testé auparavant. Les chercheurs ont donc nourri des groupes de souris jeunes et âgées avec des régimes pauvres en fibres et à haute teneur en fibres, puis ont mesuré les taux de butyrate et d'autres AGCC dans le sang, ainsi que les substances chimiques inflammatoires présentes dans l'intestin. Cette expérience montre que :

  • un régime riche en fibres augmente le butyrate et les autres AGCC dans le sang, à la fois chez les souris jeunes et plus âgées ;
  • seules les souris âgées présentent une inflammation intestinale avec un régime pauvre en fibres ;
  • des souris âgées nourries avec un régime riche en fibres, voient leur inflammation intestinale considérablement réduite, et une absence de différences intestinales avec les autres groupes d'âge. Cela confirme que les fibres alimentaires peuvent vraiment réguler l'environnement inflammatoire dans l'intestin ;
  • l’examen des signes d'inflammation dans le cerveau via l’analyse de 50 gènes uniques dans les microglies montre enfin que le régime riche en fibres réduit le profil inflammatoire chez les animaux âgés.

 

La prochaine étape sera d’examiner les effets des régimes alimentaires sur la cognition et le comportement ou les mécanismes précis de l'axe intestin-cerveau. Et si ces données ont été obtenues chez la souris, les chercheurs sont confiants sur leur généralisation à l’Homme.

 

« Ce que vous mangez a de l'importance. Nous savons que les personnes âgées consomment 40% moins de fibres alimentaires que les recommandations. Ne pas consommer suffisamment de fibres pourrait avoir des conséquences négatives sur la santé cérébrale et l'inflammation en général ».

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