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FIBROMYALGIE, ARTHRITE : Pourquoi les modificateurs de la réponse biologique ne sont pas toujours efficaces

Actualité publiée il y a 7 années 4 mois 2 semaines
ACR

Cette étude de Mayo Clinic révèle la raison pour laquelle certains patients souffrant d'arthrite rhumatoïde, de polymyalgie et de fibromyalgie répondent mal ou pas, aux traitements par inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale, une classe de médicaments appelés « biologiques ». Des protéines censées réduire ou contrôler l’inflammation. Des conclusions présentées au Congrès annuel de l’American College of Rheumatology (ACR-San Francisco) qui invitent à mieux personnaliser le traitement de l'arthrite et autres troubles rhumatismaux.

Les inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale sont des modificateurs de la réponse biologique utilisés dans le traitement des maladies d'origine immunologique comme l'arthrite, l'arthrite juvénile idiopathique et les maladies inflammatoires de l'intestin. Ces protéines vont bloquer l'action des cytokines qui participent à l'inflammation pour contrôler l'inflammation. La fibromyalgie est un syndrome musculo-squelettique chronique caractérisée par des douleurs diffuses, affectant environ 2 à 6% de la population. Ce syndrome inflammatoire et douloureux, qui touche majoritairement les femmes, est associé à une fatigue devenue chronique, des troubles du sommeil, des colopathies, des céphalées, etc … ce qui en fait une pathologie complexe et souvent invalidante. La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune caractérisée par une inflammation chronique et des douleurs articulaires. C'est la plus fréquente forme de rhumatismes inflammatoires chroniques ou arthrite. La maladie peut atteindre de nombreux tissus et organes mais cible majoritairement les articulations souples. C'est une affection qui peut tout comme la fibromyalgie, être invalidante et douloureuse, pouvant entraîner la perte de mobilité et d'autonomie, si elle n'est pas correctement traitée. La maladie conduit à la destruction du cartilage et peut également provoquer une inflammation dans d'autres régions du corps.


Ici, les chercheurs rhumatologues et cardiologues de la Mayo Clinic constatent que les patients présentant des niveaux plus élevés d'une protéine inflammatoire appelée interféron bêta de type 1 vs une autre protéine inflammatoire, l'interféron alpha de type 1, ne répondent pas bien aux inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale. En examinant un type de globules blancs (monocytes) impliqué dans la polyarthrite rhumatoïde, ils constatent que ces cellules se comportent différemment chez un groupe de patients.

Vers une approche mieux personnalisée des affections rhumatologiques : Au-delà des traitements par modificateurs de la réponse biologique l'étude suggère que ces différentes pathologies aux diagnostics complexes et aux symptômes multiples et parfois partagés nécessitent une approche plus personnalisée basée sur la biologie de chaque patient en particulier. L'idée est donc d'avancer pour à la fois identifier d'autres cibles thérapeutiques mais aussi d'autres marqueurs ou signatures qui prédisent la réponse au traitement. « Il s'agit de trouver le bon médicament pour chaque patient et d'épargner aux patients des médicaments inutiles », concluent les chercheurs.

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