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GLUCIDES et CANCER: Quand l'index glycémique impacte aussi les poumons

Actualité publiée il y a 8 années 2 semaines 5 jours
Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention

Un régime alimentaire à index glycémique élevé est documenté, avec cette étude de l’Université du Texas, comme associé à un risque significativement accru de cancer du poumon, de 49% pour les régimes à très haute teneur en glucides. Alors qu’on sait que des aliments « forts » en glucides peuvent perturber le métabolisme, ces données présentées dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention apportent une toute nouvelle motivation à réduire son apport en glucides…et, bien sûr, à s’abstenir de tout tabagisme.

De précédentes études ont montré que les facteurs de croissance de type IGF (insulin-like growth factors), des protéines similaires à l'insuline peuvent simuler une croissance et une division cellulaires anormales. Or ces facteurs peuvent être stimulés par la consommation de glucides.


Cette étude menée sur plus de 4.000 participants dont 1.905 personnes atteintes de cancer du poumon et 2.413 témoins en bonne santé appariés pour l'âge, démontre une association et non une relation de cause à effet. Les chercheurs ont évalué leur régime alimentaire pour valider un lien éventuel entre le diagnostic de cancer et la consommation d'aliments à IG élevé (soit généralement des aliments riches en glucides comme le pain blanc, les pommes de terre ou le riz). En pratique, ils ont calculé l'IMC de tous les participants et pris en compte leur histoire, les critères de mode de vie, les facteurs médicaux et, bien sûr, les apports alimentaires et énergétiques. Les participants ont alors été répartis en 5 groupes selon l'IG et la charge glycémique de leur régime alimentaire. L'analyse montre que,

· les personnes ayant un niveau de consommation dans les 20% plus élevés d'aliments à IG élevé ont un risque accru d'environ 49% de développer un cancer du poumon vs en cas de plus faible consommation.

· Cependant, dans l'ensemble, les sujets atteints de cancer du poumon étaient plus susceptibles de fumer, de moins pratiquer une activité physique, et d'être à moindre niveau d'éducation.

· Mais l'effet d'un IG élevé s'avère plus prononcée chez les personnes qui n'ont jamais fumé.

L'étude suggère ainsi que l'index glycémique pourrait, en en influençant l'étiologie, faire partie des facteurs de risque de cancer du poumon. C'est donc l'occasion de rappeler que si les glucides sont une source importante d'énergie pour le corps, et particulièrement pour les muscles et le cerveau, ils ne devraient pas dépasser un tiers de l'apport énergétique total.

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