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GROSSESSE : Elle modifie le cerveau des parents

Actualité publiée il y a 1 année 4 mois 6 jours
Neuroscience 2022
 On estime qu’environ 20 % des « jeunes » mères sont touchées par des troubles de la santé mentale (Visuel Adobe Stock 291480726)

Ces nouvelles découvertes, effectuées chez l’animal et présentées lors de la Réunion scientifique Neuroscience 2022 de la Society for Neuroscience éclairent comment la grossesse et la parentalité peuvent modifier le cerveau des parents. Plusieurs experts (Université de Rennes, France, Université du Delaware, Icahn School of Medicine at Mount Sinai) apportent de nouvelles connaissances des effets profonds, souvent durables, de la grossesse et de la parentalité sur la physiologie du cerveau, l'humeur et le comportement.

 

Ces connaissances sont cruciales alors que les problèmes de santé mentale de la mère comptent parmi les complications les plus courantes de la grossesse et de l'accouchement. On estime ainsi, dans les pays riches, qu’environ 20 % des « jeunes » mères sont touchées par des troubles de la santé mentale, notamment la dépression et l'anxiété. Non traitées, ces maladies ont des effets négatifs à long terme sur les parents mais aussi sur le développement des bébés.

Identifier les changements cérébraux associés aux expériences maternelles

permet de révéler les mécanismes neuronaux sous-jacents aux changements adaptatifs et aux maladies mentales périnatales.

Parmi les grandes conclusions présentées à la Réunion, sur le sujet :

 

  • la susceptibilité ou la résilience à la dépression post-partum -chez l’animal- est associée à des changements dans les marqueurs neuro-immunitaires et les hormones. Ces modifications pourraient constituer de bons biomarqueurs de risque ou des cibles thérapeutiques possibles pour traiter la dépression post-partum (Dr Janace Gifford, Université du Delaware) ;
  • les facteurs qui régulent l'expression des gènes dans les réseaux d'apprentissage et de la mémoire peuvent médier les effets à long terme de l'expérience maternelle dans le cerveau, toujours chez l’animal (Dr Ian S. Maze, Icahn School of Medicine at Mount Sinai) ;
  • les effets antidépresseurs de longue durée de l'allopregnanolone dans la dépression post-partum semblent liés à des effets sur la coordination de l'activité dans les zones du cerveau impliquées dans l'humeur (Dr Jamie Maguire, École de médecine de l'Université Tufts) ;
  • « ces découvertes en neurosciences concernent différents aspects de la transition vers la maternité qui sont observés dans différentes zones cérébrales », commente Jodi Pawluski, neuroscientifique et psychothérapeute affiliée à l'Université de Rennes.

 

Ce corpus de recherche va contribuer à mieux cibler et traiter les maladies mentales périnatales.

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