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GROSSESSE et TABAGISME: L'étude qui paie les femmes enceintes pour arrêter de fumer

Actualité publiée il y a 7 années 10 mois 3 semaines
AP-HP

Imposer une amende aux personnes obèses qui n’atteignent pas leur objectif de perte de poids, inciter financièrement les jeunes mamans à allaiter ou les fumeurs à arrêter de fumer, cela a déjà été testé, et « ça marche ». Le principe est aujourd’hui repris par une initiative française, de l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) et de l’Institut national du cancer (InCa) qui proposent aux futures mamans qui souhaitent arrêter le tabac, de les rémunérer à chaque visite durant leur grossesse. C’est à ce stade une étude, FISCP, dont l’objectif est bien de confirmer que l’argent est bien, chez ces femmes un levier d’arrêt du tabac. Avec, à la clé, des bénéfices importants, pour la mère et son enfant.

Une initiative déjà testée en Ecosse, à Glasgow, et dont les résultats ont été publiés dans la fameuse revue Addiction. Les chercheurs de Glasgow avaient alors révélé non seulement l'efficacité mais la rentabilité des incitations financières pour aider les femmes enceintes à arrêter de fumer. Cette toute première analyse du rapport coût-efficacité des incitations financières pour le sevrage tabagique chez la femme enceinte avait marqué les esprits, face aux risques du tabagisme, l'un principaux facteurs évitables de morbidité et de mortalité chez les femmes enceintes et leurs bébés.


On rappellera juste que les nouveau-nés exposés in utero à la nicotine, soit nés de mères fumeuses ou de mères exposées elles-mêmes au tabagisme passif, outre des troubles respiratoires, de capacité aérobie et des problèmes d'asthme, présentent des troubles de développement du cerveau, avec des capacités physiologiques, sensorielles, motrices et d'attention réduites, présentent un risque accru de cardiopathie, et autres anomalies congénitales. Ces bébés vont jusqu'à grimacer dans l'utérus de leurs mères… Par ailleurs, on sait que, durant la grossesse il est préférable de s'arrêter sans recours aux substituts nicotiniques.

Le principe de l'essai FISCP est de tester si l'incitation financière est suffisamment puissante pour permettre à ces femmes enceintes fumeuses d'arrêter. Pour participer à l'étude, les conditions sont,

· d'être majeure,

· enceinte de moins de 4 mois et demi

· de fumer au moins 5 cigarettes manufacturées par jour ou 3 cigarettes roulées par jour

· de ne pas utiliser de cigarettes électroniques, ni d'autres produits du tabac,

· et d'être motivée pour arrêter de fumer.

Les participantes bénéficient d'un suivi par des professionnels de santé spécialisés dans l'aide au sevrage tabagique combiné au suivi standard de leur grossesse et chaque visite effectuée donne lieu à remise d'un bon d'achat d'un minimum de 20€, valable dans de nombreuses enseignes. 16 hôpitaux, partout en France participent à cette étude multicentrique.

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