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IAS : Veiller à l’asepsie tout au long du continuum de soins

Actualité publiée il y a 4 années 12 mois 17 heures
The Lancet Infectious Diseases
Cette intervention présentée comme largement applicable au nettoyage dans n'importe quel hôpital, a une caractéristique majeure : elle se poursuit tout au long du continuum de soins -car elle ne se concentre pas uniquement sur le nettoyage à la sortie du patient.

Cet essai mené par une équipe de l’Université de technologie du Queensland sur l'optimisation des pratiques de nettoyage dans 11 hôpitaux australiens, ciblées sur un nettoyage en profondeur des points de contact dans les salles de soins, montre que ce protocole permet de réduire considérablement le nombre d'infections associées aux soins de santé (IAS) et les coûts associés.

 

Le professeur Nick Graves, économiste de la santé à la Queensland University of Technology et à l’Australian Centre for Health Services Innovation (AusHSI) explique que ce projet de recherche est considéré comme le plus grand essai prospectif, multisite et multifactoriel sur le nettoyage des hôpitaux dans le monde ; l’objectif étant principalement de regarder si un changement dans les pratiques de nettoyage peut contribuer à réduire les 165.000 infections associées aux soins de santé (IAS) recensées chaque année en Australie.

 

Le programme consiste à mettre en œuvre un ensemble d'initiatives de nettoyage, adapté spécifiquement à chaque hôpital participant à l'étude, afin d'améliorer à la fois le nettoyage de routine et le nettoyage des chambres d'hôpital. L’idée est également de pouvoir opérer un changement de culture des personnels hygiénistes des hôpitaux. Le nettoyage est vérifié à l'aide d'une technologie de marquage fluorescent qui utilise des points de gel, invisibles à l'œil nu, appliqués sur les surfaces à contrôler. Les points résistent à l'abrasion sèche et ne sont éliminés que par une technique de nettoyage en profondeur.

 

Le résultat est impressionnant : les hôpitaux participant à l'étude ont amélioré leurs pratiques de nettoyage de 55 à 76% dans les salles de soins, et de 64 à 86% dans les chambres des patients. Cette amélioration s’est traduite par une réduction de 37% des IAS majeures en particulier liées aux entérocoques résistants à la vancomycine.

 

Ce protocole de nettoyage basé sur "la preuve scientifique", décrit comme simple et peu coûteux à mettre en œuvre (2.500 dollars/10.000 jours-lit) permet de réduire et les IAS résistantes, et une grande partie des coûts liés aux infections. Cette intervention présentée comme largement applicable à n'importe quel hôpital ou structure de soins, a une caractéristique majeure :

 

elle se poursuit tout au long du continuum de soins et ne se concentre pas uniquement sur le nettoyage au moment de la décharge du patient.

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