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Le SOMMEIL paradoxal indispensable à la mémoire spatiale

Actualité publiée il y a 7 années 10 mois 2 semaines
Science

Le sommeil paradoxal, pierre angulaire de la formation de la mémoire, c’est le titre du communiqué de ces chercheurs canadiens, de l’Université Mc Gill, qui présentent leurs travaux dans la prestigieuse revue Science. On savait que le sommeil est un facteur nécessaire à l’apprentissage et à la consolidation de la mémoire, cette étude décrypte pour la première fois comment le sommeil paradoxal ou « REM sleep » (rapid eye movement) est impliqué dans la formation de la mémoire spatiale, chez la souris.

Le sommeil paradoxal, la phase du sommeil où les rêves apparaissent, a déjà été impliqué dans la formation de la mémoire par des centaines d'études qui ont tenté d'identifier l'activité neurale concernée, durant le sommeil paradoxal.


Dans cette étude, les chercheurs utilisent l'optogénétique, une technologie récente qui associe l'optique à la génétique pour cibler avec précision une population de neurones et en contrôler l'activité par un faisceau lumineux. Les chercheurs ont ciblé les neurones qui régulent l'activité de l'hippocampe, une structure connue comme le « GPS » du cerveau et déjà connue comme essentielle dans la formation de la mémoire lors de la période d'éveil.

A sommeil paradoxal perturbé, mémoire spatiale perturbée : Les scientifiques ont d'abord entraîné des souris à reconnaitre un nouvel objet placé dans un environnement où étaient disposés 2 objets de forme et de volume similaires. Les souris, en toute logique, vont passer plus de temps à découvrir le nouvel objet, preuve de leur apprentissage et de leur mémorisation. Grâce à des impulsions lumineuses, les chercheurs ont ensuite désactivé les neurones associés à la mémoire lors du sommeil paradoxal des rongeurs. Après cette nuit de sommeil « modifié », les mêmes rongeurs parviennent pas à reproduire l'exercice de mémoire spatiale effectué la veille.

Ø Comparativement au groupe témoin, leur mémoire semblait effacée ou du moins drastiquement diminuée.

Et cet effet sur la mémoire n'est constaté que lorsque les chercheurs désactivent les neurones durant la phase de sommeil paradoxal.

Des données qui contribuent aussi à expliquer l'association entre les troubles du sommeil et le développement de maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer ou de Parkinson. Dans le cas de la maladie d'Alzheimer, rappellent les auteurs, le sommeil paradoxal est souvent très perturbé.

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