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LONGÉVITÉ : La restriction calorique oui mais pas n’importe quand

Actualité publiée il y a 1 année 5 mois 3 semaines
Science
La restriction calorique améliore la longévité, mais tous les régimes de restriction n’ont pas les mêmes effets (Visuel Adobe Stock 310958040)

La restriction calorique améliore la longévité, mais tous les régimes de restriction n’ont pas les mêmes effets, précise cette équipe de neuroscientifiques de l'Université du Texas (UT) Southwestern. C’est la première étude à identifier -chez la souris- les conditions précises dans lesquelles la restriction calorique apporte cet effet "longévité en bonne santé". Les conclusions, présentées dans la revue Science, soutiennent l’importance de 2 facteurs, la réduction de l’apport calorique bien sûr, mais aussi le moment de cet apport durant la période d’activité du cycle circadien.

 

La recherche, dirigée par le Dr Joseph Takahashi, chercheur au Howard Hughes Medical Institute et professeur de neurosciences et par le Dr Carla Green également professeur de neurosciences, révèle « une nouvelle facette de la restriction calorique qui prolonge considérablement la durée de vie », ici chez des animaux de laboratoire.  

Oublier la collation de minuit

Parmi les principales observations chez la souris :

 

  • les souris qui mangent autant et quand elles veulent, vivent une durée de vie moyenne pour leur espèce ;
  • une restriction calorique de 30 à 40 % mais avec accès à la nourriture 24 heures sur 24, ne prolonge la vie que de 10% ;
  • une restriction calorique de 30 à 40 % avec cet apport restreint durant la période inactive du cycle circadien prolonge la vie de près de 20 % ;
  • une restriction calorique de 30 à 40 % avec cet apport restreint durant la période active du cycle circadien prolonge la vie de près de 35 %.

 

Le moment de l’apport alimentaire est donc primordial dans l’effet longévité de la restriction alimentaire. Cependant, et plus surprenant, le poids corporel n'apparait pas affecté par le schéma ou l'heure de l'alimentation.

 

En pratique, quels bénéfices au-delà de l’effet longévité ? L’étude montre que les souris qui vivent le plus longtemps ont également une bien meilleure santé métabolique, une meilleure sensibilité à l'insuline et une stabilité plus élevée de leur glycémie. Ces souris développent des maladies liées à l’âge comme des cancers à des âges beaucoup plus tardifs aussi. Enfin, les analyses révèlent moins de changements dans l'activité des gènes associés à l'inflammation, au métabolisme et au vieillissement chez les animaux bénéficiant plus plus forte longévité grâce à la restriction alimentaire, calée sur la période d’activité.

 

"L’horloge circadienne est donc confirmée comme une donnée clé pour retarder la maladie et le vieillissement", concluent les chercheurs qui rappellent que la diminution du nombre de calories d'environ un tiers prolonge la durée de vie et la durée de vie en bonne santé pour toutes les espèces chez lesquelles ce phénomène a été étudié.

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