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MASTECTOMIE et RECONSTRUCTION MAMMAIRE : Préserver l’épaule, c’est préserver la qualité de vie

Actualité publiée il y a 5 années 3 mois 2 jours
Breast Cancer Research and Treatment
De nombreux cliniciens, et patientes n’anticipent pas le risque de douleur persistante et la perte de la fonction de l'épaule après une intervention de mastectomie et/ou de reconstruction.

De nombreux cliniciens, et patientes n’anticipent pas le risque de douleur persistante et la perte de la fonction de l'épaule après une intervention de mastectomie et/ou de reconstruction. Cette équipe de l’Université du Michigan qui a regardé les meilleures options possibles pour les femmes en reconstruction mammaire après une mastectomie, confirme, dans la revue spécialisée Breast Cancer Research and Treatment que les patientes qui subissent une chirurgie reconstructive après une radiothérapie, utilisant le muscle grand dorsal (latissimus dorsi) sont celles qui présentent les plus grandes pertes de stabilité et de fonction de l’épaule.

 

Dans cette procédure, appelée reconstruction par lambeau du muscle grand dorsal, le chirurgien coupe le muscle du dos et le tire dans la poitrine pour restaurer le monticule mammaire et créer un lambeau pour l’implant. Les femmes qui subissent une radiothérapie ont souvent besoin de ce type de reconstruction car la radiothérapie provoque la formation de tissu cicatriciel dans la peau et les muscles pectoraux. Il est donc nécessaire d'intégrer le muscle du dos dans la chirurgie.

 

L'étude a suivi 24 patientes ayant subi une reconstruction mammaire avec l’une des 3 procédures étudiées, reconstruction par lambeau du muscle grand dorsal, la pose d’un implant sous le muscle grand pectoral et reconstruction par lambeau DIEP.

  • La reconstruction par lambeau du muscle grand dorsal réduit objectivement la force de l'épaule de manière importante. Cet effet secondaire sévère, soulignent les auteurs, devrait être communiqué par avance aux patientes car il est de nature à modifier la décision de procédure. L’idée soutenue par ces médecins serait, à long terme, de tenter de réduire le nombre de reconstructions mammaires faisant appel aux muscles dorsal et pectoral. De plus, des recherches devraient être menées pour mieux identifier les facteurs de changements biomécaniques de l'épaule en fonction du mode de vie et des activités de la patiente ainsi que de sa propre perception de la fonction de l’épaule.
  • L’utilisation les muscles pectoraux pour reconstruire le sein en insérant des extenseurs tissulaires sous le muscle pour faire de la place pour un futur implant, une procédure qui représente plus de 60% de toutes les reconstructions aboutit à de bons résultats pour la fonction future de l'épaule.
  • La reconstruction du sein sans implant par transfert de tissu abdominal au thorax (ou lambeau DIEP pour lambeau perforateur de l'artère épigastrique inférieure profonde), permet également de préserver la fonction et la stabilité de l'épaule.

 

L’objectif de l’équipe est non seulement d’optimiser la réadaptation post-reconstruction mammaire mais aussi de développer de nouveaux outils de dépistage de la perte de fonction de l’épaule pour améliorer ces programmes de réadaptation.

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