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MÉDIAS SOCIAUX : Dépréciation de l’image de soi et TCA

Actualité publiée il y a 1 année 2 semaines 2 jours
PLoS Global Public Health
Ce n’est pas la première étude bien sûr, à associer l’utilisation des réseaux sociaux et certains troubles de la santé mentale, dont une dégradation de l’image de soi (Visuel Adobe Stock 427281694)

Ce n’est pas la première étude bien sûr, à associer l’utilisation des réseaux sociaux et certains troubles de la santé mentale, dont une dégradation de l’image de soi. Cependant, cette méta-analyse de 50 études, menées dans 15 pays va plus loin, en révélant, dans la revue PLoS Global Public Health, comment une utilisation des médias sociaux, au-delà d’être associée à des problèmes d'image corporelle, peut mener aux troubles du comportement alimentaire (TCA).

 

Les TCA sont un groupe de maladies psychiatriques hétérogènes, invalidantes et mortelles avec une multitude de conséquences sur la santé. De précédentes recherches ont déjà suggéré que l'utilisation des médias sociaux peut déclencher des problèmes d'image corporelle et aggraver ces pathologies chez les jeunes, cette analyse documente plus précisément ce risque, en examinant de manière critique la littérature médicale et scientifique, portant sur la relation entre l'utilisation des réseaux sociaux, l'image corporelle et TCA, chez les jeunes de 10 à 24 ans.

Utilisation des réseaux sociaux, image corporelle et TCA, chez les jeunes

L'étude, une revue systématique de la littérature publiée sur le sujet, entre janvier 2016 et juillet 2021, menée à travers les grandes bases de données, soit l'analyse de 50 études  menées dans 17 pays révèle que :

 

  • l'utilisation des réseaux sociaux entraîne des problèmes d'image corporelle, des TCA et une mauvaise santé mentale via les voies médiatrices de la comparaison sociale, de l'intériorisation, de l’idéalisation et de l'auto-objectivation ;
  • des facteurs spécifiques affectent ces risques : il s’agit principalement d’expositions spécifiques à certains médias sociaux prônant des modifications de l'alimentation, prônant l'apparence et les contributions par le biais de photos,
  • mais également de facteurs spécifiques à l’utilisateur, dont un IMC élevé, le sexe féminin et des problèmes d'image corporelle préexistants. Ces derniers facteurs renforcent la relation, tandis que d'autres modérateurs dont un niveau d’études plus élevé, une appréciation plus documentée et objective du corps sont protecteurs.

 

A travers cette large analyse, les auteurs souhaitent à nouveau sensibiliser aux effets destructeurs pour certains, des réseaux sociaux et jusqu’au développement de TCA sévères. Compte-tenu de l’ampleur de l’analyse, cet effet n’apparaît pas spécifiquement lié à la culture ou au mode de vie occidental.

 

Cette utilisation effrénée et croissante des réseaux sociaux mérite une meilleure prise en compte dans es politiques sanitaires publiques, notamment celles destinées aux jeunes.

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