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MICROBIOTE INTESTINAL : L’exercice d’endurance renforce aussi les bonnes bactéries

Actualité publiée il y a 5 années 4 mois 1 semaine
Frontiers in Microbiology
L'entraînement d’endurance entraine des effets bénéfiques sur la composition du microbiote intestinal

Cette étude d’une équipe de l’Université de Jyväskylä (Finlande) révèle un mécanisme jusque-là inconnu de l’exercice d’endurance, ici sur un groupe de femmes en surpoids. L'entraînement d’endurance entraine des effets bénéfiques sur la composition du microbiote intestinal, en particulier en réduisant les mauvaises bactéries et en boostant les bonnes. Ces données, présentées dans la revue Frontiers in Biology confirme, au-delà de ces changements positifs du microbiote, d’importants bénéfices métaboliques.

 

De précédentes études ont montré que les microbes appartenant au genre Akkermansia, « de bonnes bactéries », sont plus abondants chez les sujets physiquement actifs que chez les sujets inactifs. Akkermansia a récemment fait l’objet de recherches intensives et certains chercheurs pensent que ces bactéries pourraient contribuer à prévenir l’obésité et le diabète. Cette nouvelle étude associe le genre Akkermansia à la pratique de l’exercice d’endurance et à ses effets positifs.

 

L’étude est menée sur 17 participantes en surpoids, jusque-là sédentaires et invitées à participer à 3 sessions de formation à l’endurance, par la pratique du vélo. L'intensité de l'entraînement était contrôlée par la fréquence cardiaque. Durant le suivi de l’étude, les autres facteurs liés au mode de vie, notamment le régime alimentaire, n’ont pas été modifiés pour que les effets spécifiques de l’exercice puissent être observés. L’expérience montre que,

 

  • après 6 semaines d'entraînement, les microbes potentiellement responsables d'une inflammation (Protéobactéries) ont diminué et les microbes liés à l’augmentation du métabolisme ont prospéré (Akkermansia) ont augmenté.

Si les participantes n’accusent pas de baisse significative du poids corporel, d’autres effets bénéfiques de l’exercice sur la santé, sont constatés, dont :

  • la diminution des phospholipides et le cholestérol dans les particules de VLDL (lipoprotéines de très basse densité ou very low density lipoproteins) en réponse à l'exercice ; des changements bénéfiques pour la santé cardiométabolique, car les VLDL transportent les lipides du foie vers les tissus périphériques, se transforment en « mauvais » cholestérol LDL dans la circulation et entrainent donc des effets cardiovasculaires néfastes ;
  • une diminution de l'activité de la protéine-1 de l'adhérence vasculaire, soit des effets anti-inflammatoires bénéfiques, en particulier sur le système vasculaire ;
  • l'abondance des gènes fonctionnels n'a pas beaucoup changé, probablement en raison de la poursuite du régime alimentaire habituel, cependant, si la période d'entraînement avait été plus longue, soulignent les chercheurs, des effets plus importants auraient probablement été observés.

 

 

La communauté bactérienne Akkermansia détermine-t-elle ou médie-t-elle les bénéfices de l'exercice pour la santé ? La question est en cours d'examen, répondent les auteurs qui prévoient d'autres études pour prouver le rôle bénéfique de la bactérie, en particulier en cas de pratique de l'exercice.

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