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MOBILE et risque de CANCER: La nouvelle grande étude qui rassure

Actualité publiée il y a 7 années 11 mois 1 semaine
Cancer Epidemiology

Aujourd’hui près de 5 milliards de personnes sur la planète utilisent un téléphone mobile. Or l’usage intensif du mobile pose depuis plusieurs années la question du risque de cancer du cerveau et notamment de gliome. Cependant, les études sont complexes, en raison du manque de recul et de l’évolution rapide des technologies, leurs résultats restent contradictoires. Ainsi, plusieurs études ou rapports ont conclu à l’absence de risque global de cancer avec le téléphone mobile, d’autres ont conclu à un risque probable, qui commence avec l’excès. Cette nouvelle étude australienne, présentée dans la revue Cancer Epidemiology, penche plutôt du côté rassurant.

Les usages élevés du téléphone portable, soit en cumul « à vie » d'utilisation, soit en nombre d'appels passés, ont bien été associés à un risque significatif de gliome notamment*. Les chercheurs des Universités de Sydney et de New South Wales (Australie) rappellent non seulement l'augmentation massive de l'utilisation du téléphone mobile au cours des 30 dernières années mais démontrent que cette augmentation n'a pas été suivie par une hausse de l'incidence du cancer du cerveau.


Les chercheurs commentent plusieurs études suggérant un lien entre les radiations du mobile et le cancer, mais émettent des réserves sur leurs méthodologies et donc sur leurs résultats parfois difficiles à reproduire. Ils lancent donc cette large étude, en combinant les données de comptes de téléphonie mobile en Australie sur la période 1987 à 2014, et les diagnostics de cancer du cerveau chez 19.858 hommes et 14.222 femmes sur la période 1982 à 2012. L'usage intensif a été défini comme plus de 896 heures d'utilisation à vie- ce qui concerne ici environ 19% des Australiens. L'analyse constate que :

· La prévalence de l'utilisation du téléphone mobile en Australie est passé de 0% en 1987 à 94% en 2014. Sur une période de temps similaire, 19.858 hommes et 14.222 femmes âgées de 20 à 84 ans ont reçu un diagnostic de cancer du cerveau,

· les taux d'incidence du cancer du cerveau ajusté avec l'âge au cours de cette période ont légèrement augmenté chez les hommes, mais pas du tout chez les femmes.

· La hausse de cette incidence chez les hommes ne peut être attribuée à l'usage du téléphone mobile.

· Ainsi, le taux réel de cancer du cerveau chez les hommes s'élève, sur la période, à 8,7 cas pour 100.000 hommes, et « aurait dû » se situer autour de 11,7 pour 100.000 si l'hypothèse émise par de précédentes études était juste.

Les auteurs concluent ainsi à l'absence de preuve d'effets des téléphones mobiles sur le risque de cancer du cerveau. L'étude nous apprend qu'en population générale, le risque évoqué est peu probable mais n'écarte pas, compte-tenu de sa méthodologie, un risque possible en cas d'usage intensif sur une longue période de vie. Cependant, il faut « relativiser », et ne pas perdre de vue les effets bien clairement documentés et plus élevés d'autres facteurs de mode de vie sur le risque de cancer, comme le tabagisme, une mauvaise alimentation ou encore le manque d'exercice.

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