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Nouvelles SUBSTANCES PSYCHOACTIVES : Un cheveu suffit à les détecter

Actualité publiée il y a 6 années 12 mois 3 jours
Journal of Analytical Toxicology

Ecstasy (MDMA : 3,4-méthylènedioxy-méthamphétamine) ou « Molly » MDMA pure, bath salts, Cathitone, méphédrone, "Flakka" toutes ces nouvelles substances psychoactives (NPS) peuvent désormais être détectées par test capillaire. Notamment la présence de Flakka, de plus en plus fréquente, et alarmante car associée à des comportements erratiques et même des décès. Bref, des tests capillaires qui montrent une prévalence en hausse, ici aux Etats-Unis, de ces substances psychoactives. A lire dans le Journal of Analytical Toxicology.

Les chercheurs de l'Université de New York ont regardé si les tests capillaires étaient capables de détecter ces centaines de nouvelles substances psychoactives (NPS) apparues ces dernières années sur le marché de la drogue, des substances qui ont tendance à imiter les effets psychotropes des drogues « traditionnelles » mais avec une toxicité aiguë et chronique et ses effets secondaires encore mal connus. Aujourd'hui ce sont les saisies du Département de police fédéral américain, la Drug Enforcement Administration (DEA) qui sont souvent utilisées pour identifier les nouvelles substances qui circulent et sur lesquelles les données restent très limitées.


Les chercheurs ont tenté d'évaluer l'usage de ces NPS par les jeunes adultes « night-clubers » par entrevues et échantillonnage et tests de cheveux. Ce groupe est utilisateur fréquent de drogues, dont l'ecstasy : une étude précédente étude de la même équipe a en effet constaté que c'est le cas de 70% de ce public, pour l'ecstasy ou les bath salts, et parfois sans le savoir. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont recueilli des échantillons de cheveux de 80 jeunes adultes à la sortie de boîtes de nuit et de soirées newyorkaises et les ont testés pour 82 substances, dont NPS et métabolites par chromatographe en phase liquide à haute performance (HPLC) couplé à un spectromètre de masse.

L'analyse des cheveux s'avère un moyen fiable pour évaluer l'exposition à ces substances et en particulier pour recueillir des données rétrospectives sur l'usage à long terme. Car ces NPS sont indétectables dans l'urine, le sang ou la salive, dans les jours qui suivent la consommation. Les cheveux en gardent la trace, des mois après l'utilisation. Ici, sur 80 échantillons testés,

-20% sont testés positifs pour au moins une NPS et plus souvent pour les bath salts (cathinone synthétique).

-Mais d'autres substances sont également détectées. En particulier, la Flakka, une drogue de synthèse qui entraîne des comportements hyper-agressifs et violents. Ainsi que de nouveaux stimulants appelés 4-FA et 5/6-APB.

Les tests capillaires restent donc un outil de détection puissant, y compris pour ces nouvelles substances, avec à la clé, un état des lieux possible de la prévalence de l'usage de ces nouvelles drogues. Des tests précieux donc pour la recherche, et grâce à leur capacité d'antériorité, sur l'évolution des modes de consommation.

04 March 2017 doi.org/10.1093/jat/bkx020 Hair Testing for Drugs of Abuse and New Psychoactive Substances in a High-Risk Population

Lire aussi: SUBSTANCES TOXIQUES: Désormais vos cheveux peuvent vous en dire long -

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