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NUTRITION : Elle peut mettre de l’ordre dans les idées

Actualité publiée il y a 6 années 6 mois 3 semaines
NeuroImage
Il s'agit de mieux comprendre comment la nutrition peut influencer l'organisation fonctionnelle du cerveau humain

La relation entre nutrition et intelligence passe par l'organisation de certains réseaux fonctionnels du cerveau. C’est l’idée forte de cette étude de l’Université d'Illinois qui relève les effets bénéfiques de nutriments spécifiques sur l'organisation d’un réseau neuronal impliqué dans l’attention. Son objectif, plus général, est mieux comprendre comment la nutrition peut influencer l'organisation fonctionnelle du cerveau humain et comment elle pourrait être utilisée pour renforcer la performance cognitive. Des données présentées dans la revue NeuroImage qui participent au développement d’une discipline naissante, celle des neurosciences cognitives nutritionnelles.

 

On a déjà lié la performance cognitive à la nutrition et à certains nutriments (e.g. oméga-3) en particulier, mais la connexion entre nutrition et cognition n’a jamais été bien comprise. Cette étude décrypte la connexion entre l’apport d’acides gras mono-insaturés - présents dans l’huile d'olive, les noix et les avocats- et l'intelligence (ou la performance cognitive).

 

Des « MUFAs » (pour monounsaturated fatty acids) pour activer le réseau de l’attention : de précédentes études ont déjà suggéré les bénéfices cognitifs du régime méditerranéen, riche en MUFA. Ici, la démonstration est faite chez 99 participants en bonne santé, avec le rapprochement des données de niveaux et caractéristiques des acides gras trouvés par l’analyse d’un prélèvement de sang, les données d'IRMf qui mesurent l'efficacité des réseaux cérébraux et les résultats d'un test d'intelligence générale. Cette analyse constate que l'intelligence générale est associée au réseau d'attention dorsale du cerveau, qui joue un rôle clé dans les tâches exigeantes et la résolution quotidienne de problèmes. En particulier, les chercheurs constatent que l'intelligence générale est associée à la manière dont le réseau d'attention dorsale est fonctionnellement organisé. Cette organisation apparaît optimale chez les participants qui présentent des niveaux sanguins plus élevés de MUFA.

 

La voie par laquelle les MUFA affectent la cognition : les MUFA apparaissent ainsi liés à un réseau cérébral bien spécifique, ce réseau d'attention dorsale. Il s’agit d’aller plus loin pour identifier le mécanisme sous-jacent qui contribue à cette relation et d’avancer dans la compréhension des processus par lesquels la nutrition affecte la cognition et l'intelligence. En pratique, une étude d'intervention est déjà prévue, qui doit regarder si et comment l’apport de MUFAs à long terme influence l'organisation de ce réseau cérébral.

 

Le nouveau champ des neurosciences cognitives nutritionnelles : la tâche est immense pour relier les nutriments à des bénéfices cognitifs via des réseaux spécifiques du cerveau. Cette recherche apporte déjà la preuve de mécanismes par lesquels la nutrition affecte l'intelligence.

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