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OBÉSITÉ : Des traits de personnalité déterminent la discrimination pondérale

Actualité publiée il y a 5 années 1 mois 1 semaine
Personality and Individual Differences
Le regard sur le poids corporel, le sien et celui des autres a une influence sur le bien-être, la qualité de vie et les relations sociales.

Le regard sur le poids corporel, le sien et celui des autres a une influence sur le bien-être, la qualité de vie et les relations sociales. Cette étude d’une équipe de la Florida State University (FSU) décrit, pour la première fois, la relation entre la personnalité et cette attitude critique à l’égard du poids corporel. Ainsi, la combinaison de 5 traits, la conscience, la franchise, la bienveillance, la névrose et l'extraversion semble dicter l’attitude vis-à-vis du corps, le sien et celui de l’autre et la manière dont elle s’exprime : en pratique, ces 5 traits de personnalité déterminent la propension à tenir un discours critique ou à exercer une discrimination pondérale vis-à-vis de son poids comme de celui des autres.

 

Des relations déjà connues entre traits de personnalité et poids corporel :

  • En cas de tendance à la névrose : « Les personnes plus névrosées ont des attitudes plus négatives vis-à-vis de l'obésité, ressentent plus de phobie à l'égard du poids, parlent plus négativement de leur corps à leurs amis et à leurs proches, et sont plus susceptibles d’exercer ou de percevoir et subir une discrimination pondérale », explique l’auteur principal, Angelina Sutin, professeur agrégée à la faculté de médecine de la FSU.
  • En cas de niveau de conscience élevé : Un lien étroit entre la personnalité et le poids corporel est suggéré, depuis longtemps, par la littérature scientifique. Les personnes à niveau de conscience élevé auront tendance à mieux contrôler leur poids, donc en moyenne à avoir un poids corporel moins élevé et un risque d'obésité à long terme plus faible.

 

 

Mais comment la personnalité médie les perceptions et les attitudes vis-à-vis du poids corporel dans le domaine social ? « Car il existe bien une dimension sociale du poids corporel », explique d’abord l’auteur : chacun a ses attitudes vis-à-vis du poids corporel et de ce qui contribue ou représente l'obésité. Certains expriment leurs peurs vis-à-vis de leur apparence et vis-à-vis des efforts nécessaires pour perdre du poids. Mais quels sont les traits de personnalité qui modulent cette expérience sociale critique ? »

Les chercheurs ont interviewé 3.099 femmes avec enfants afin de cartographier les attitudes et les comportements en regard de leurs personnalités. L’analyse livre des résultats jugés « peu surprenants » :

  • un degré de névrose plus élevé prédit des attitudes plus négatives/critiques vis-à-vis du poids corporel et de l’obésité ;
  • un sens de la conscience plus élevé s’avère généralement associé à des attitudes et des comportements plus positifs ; Cependant, ce degré de conscience se révèle également associé à une plus grande phobie des graisses et, plus globalement, à une plus grande sensibilité aux normes sociales. Ainsi ces personnes ayant un sens de la conscience élevé, intériorisent ces normes et ces idéaux, ce qui peut entraîner des phobies plus marquées envers l'obésité.
  • La combinaison névrose et extraversion est associés à une attitude plus critique et à un discours « grossier » ;
  • l'ouverture, la bienveillance et l'acceptabilité sont associées à des attitudes plus positives.

 

 

Des attitudes vis-à-vis du poids corporel qui ont des conséquences sur la façon dont l'individu perçoit son propre corps mais aussi le corps de ceux qui l'entourent.

On sait bien que des attitudes négatives vis-à-vis de l'obésité vont blesser et perpétuer la stigmatisation plutôt que d’encourager à y remédier.

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