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OBÉSITÉ et ALLERGIE : Avoir un chien les prévient via le microbiome chez le petit enfant

Actualité publiée il y a 6 années 11 mois 3 semaines
Microbiome

En 30 ans, la prévalence des allergies a triplé et atteint 30 % aujourd'hui. Idem pour le surpoids et l’obésité. Parmi les causes évoquées, « l’hypothèse de l’hygiène » où trop d’hygiène et trop peu d’exposition aux allergènes dérègle le système immunitaire et favorise des réponses erronées. Cette recherche de l’Université d'Alberta montre que la seule présence auprès d’un petit enfant d’un animal domestique, peut induire certaines bactéries intestinales à éduquer le système immunitaire et à réduire le risque d’allergies. Des données présentées dans la revue Microbiome qui confortent le rôle clé du microbiote intestinal dans la formation de l’immunité et laissent entrevoir de nouveaux probiotiques anti-allergies et anti-obésité.

On sait que la réaction allergique est une manifestation anormale de l'immunité, et que la modification de notre environnement biologique nous affecte et même bien avant la naissance. Les maladies allergiques sont ainsi des réponses immunitaires aberrantes en présence de corps étrangers inoffensifs. L'asthme, l'eczéma et d'autres maladies auto-immunes telles que le diabète de type 1, la sclérose en plaques et les maladies inflammatoires sont le résultat d'un dérèglement de notre système immunitaire. Dans ce dérèglement immunitaire, le rôle du microbiote intestinal a déjà été documenté : Les bactéries qui certes participent à la digestion des aliments vont également éduquer notre système immunitaire et lui apprendre comment réagir à l'égard des substances étrangères.


L'étude qui a analysé des échantillons de matières fécales recueillis auprès de nourrissons montre que les enfants qui grandissent avec des chiens ont des taux d'asthme plus faibles. Les chercheurs de l'Alberta constatent ici que les bébés issus de familles vivant avec des animaux domestiques -à 70% des chiens - présentent des niveaux plus élevés de 2 types de microbes en particulier, associés à une réduction du risque de maladies allergiques et d'obésité. Leur théorie est que l'exposition aux bactéries en début de la vie soit in utero ou jusqu'à 3 mois après la naissance, construit cette immunité précoce, grâce à l'abondance de 2 bactéries, Ruminococcus et Oscillospira, déjà associées à la réduction des allergies infantiles et de l'obésité, respectivement.

2 bactéries bénéfiques augmentées en cas d'exposition à l'animal de compagnie : ainsi, l'exposition à des animaux domestiques juste après la naissance, a une incidence indirecte sur le microbiome intestinal. Ici, adopter un chien juste avant la naissance permet un échange de microbiome « sain », du chien à la mère et à l'enfant. Et cet échange de stimulation de l'immunité est observé dans 3 scenarii pourtant connus pour réduire l'immunité, l'accouchement par césarienne (vs par voie vaginale), la prise d'antibiotiques au cours de la naissance et l'absence d'allaitement maternel. Enfin, la présence d'animaux de compagnie dans la maison semble également réduire le risque de transmission de bactéries vaginales associées à la pneumonie chez le nouveau-né.

Les chercheurs identifient donc une fenêtre critique durant laquelle les microbes et l'immunité intestinale se développent simultanément et durant laquelle l'immunité globale peut être boostée. Ensuite, ce processus de stimulation de l'immunité via 2 types de bactéries pourrait bien donner lieu à de nouveaux probiotiques anti-allergies et anti-obésité aussi.

April 2017 DOI: 10.1186/s40168-017-0254- Exposure to household furry pets influences the gut microbiota of infant at 3–4 months following various birth scenarios

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