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OBÉSITÉ et GROSSESSE : L'exercice de la mère prépare le coeur du futur bébé

Actualité publiée il y a 3 années 6 mois 1 semaine
Pediatric Obesity
Une alimentation saine et la pratique de l'exercice pendant la grossesse peuvent faire toute la différence dans les résultats de santé des enfants de mères en surpoids ou souffrant d’obésité (Visuel AdobeStock_141052034 )

Une alimentation saine et la pratique de l'exercice pendant la grossesse peuvent faire toute la différence dans les résultats de santé des enfants de mères en surpoids ou souffrant d’obésité, conclut cette analyse de la cohorte britannique UPBEAT menée par une équipe du King's College de Londres. Si l’étude n’est pas la première à sensibiliser les femmes, en âge de concevoir, à l’observance d’un mode de vie sain et à un objectif de poids de santé, elle documente, dans la revue Pediatric Obesity à quel point l'amélioration du mode de vie chez ces femmes obèses pendant leur grossesse peut offrir des avantages cardiovasculaires à long terme à leurs enfants.

 

Il s’agit de l’essai contrôlé randomisé UPBEAT, soutenu par la British Heart Foundation qui regarde comment un régime alimentaire prénatal et l’activité physique chez les femmes enceintes souffrant d’obésité, peuvent favoriser la santé de ces femmes mais aussi de leurs enfants 3 ans après l'accouchement. L'auteur principal, Lucilla Poston, professeur de santé maternelle et fœtale au King's College rappelle que l'obésité pendant la grossesse est un problème majeur car elle peut augmenter le risque de complications pendant la grossesse et affecter la santé à long terme de l'enfant. Lizzie D'Angelo, co-auteur de l’étude rappelle également qu’essayer de perdre beaucoup de poids pendant la grossesse n'est pas conseillé et qu’il s’agit donc d’opter pour des interventions éprouvées sous la surveillance d’un professionnel de santé.

L'obésité pendant la grossesse est un problème majeur

L’analyse des examens de suivi 3 ans après la naissance constate que :

  • les enfants nés de mères du groupe d’intervention ont une fréquence cardiaque au repos inférieure à celle des enfants de mères du groupe témoin (soins prénatals standards). Or une fréquence cardiaque au repos plus élevée est associée à une hypertension et à un dysfonctionnement cardiovasculaire.
  • les mères du groupe d'intervention suivent toujours un régime alimentaire plus sain 3 ans après la naissance de leur enfant avec des apports en sucres moins élevés, un apport calorique global plus faible et un apport plus élevé en protéines ;
  • en revanche, aucune différence dans l'activité physique autodéclarée ou dans les mesures de la composition corporelle n’est constatée entre les 2 groupes de femmes, 3 ans après l’accouchement.

 

Ces résultats soutiennent néanmoins, en particulier en regard de la santé cardiaque de l’enfant, l’efficacité de ce type d’intervention sur le mode de vie chez les femmes enceintes, axée sur l'amélioration de l'alimentation et l'augmentation de l'activité physique.

« Ces résultats ajoutent à la preuve que la grossesse est une fenêtre critique pour promouvoir une santé positive et des changements de mode de vie bénéfiques pour la mère et pour l’enfant ».

 

Rester physiquement actif et maintenir une alimentation équilibrée sont 2 facteurs clés de santé cardiovasculaire. Cependant, chez les femmes enceintes, ces facteurs ont également un impact sur la santé du bébé.

 

Une prochaine évaluation des résultats de santé des enfants à l’âge de 8 ans est d’ores et déjà planifiée afin de valider cette amélioration possible de la fonction cardiovasculaire.

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