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OBÉSITÉ INFANTILE : À 40 ans, elle pèse encore plus sur la cognition

Actualité publiée il y a 1 année 8 mois 4 semaines
Journal of Science and Medicine in Sport
Il existe un lien entre l'obésité infantile et la cognition à la quarantaine, alertant ainsi sur l’importance d’une bonne forme physique durant la jeunesse, pour la santé cognitive (Visuel Adobe Stock 4306507)

 

Cette étude de suivi de 30 années, menée à l’Université Monash (Australie) et publiée dans le Journal of Science and Medicine in Sport, établit un lien entre l'obésité infantile et la cognition à la quarantaine, alertant ainsi sur l’importance d’une bonne forme physique durant la jeunesse, pour la santé cognitive, plus tard dans la vie.

 

L’étude, l’une des premières à suivre sur une si longue durée l'impact de la forme physique et de l'obésité chez les enfants, sur la cognition à l'âge adulte moyen, a suivi plus de 1.200 participants, qui étaient des enfants à l’inclusion, en 1985, et sont aujourd’hui des adultes d’âge mûr.

De meilleures performances physiques à l’enfance prédisent de meilleures performances cognitives à l’âge adulte

Cette forme physique au jeune âge pourrait même conférer une forme de protection contre la démence, encore plus tard dans la vie, suggèrent les chercheurs. Enfin, ce lien vaut, indépendamment des critères sociodémographiques, des résultats scolaires et de certains facteurs de mode de vie, dont le tabagisme et la consommation d'alcool, au milieu de la vie.

 

On savait que les enfants qui développent leur force musculaire, leur forme cardiorespiratoire et leur endurance grâce au sport et à l'activité ont de meilleurs résultats de santé plus tard dans la vie. Cette étude qui nous apprend que la forme physique à l’enfance est aussi un facteur de développement cognitif, vient confirmer également les conclusions de nombreuses études qui associent la forme cardiorespiratoire à la santé cérébrale plus tard dans la vie.

 

L'étude : le suivi de ces 1.244 participants à la Childhood Determinants of Adult Health, âgés de 7 à 15 ans en 1985, et jusqu'en 2017-2019, a permis, pour la première fois, d’évaluer, à partir de mesures objectives du poids corporel, des niveaux d'activité, de la forme physique et de la santé métabolique, l’impact du « physique » sur la cognition à l'âge moyen, et plus tard dans la vie. L’analyse révèle que :

 

  • les enfants ayant les niveaux les plus élevés de forme cardio-respiratoire et musculaire et un rapport taille-hanches moyen inférieur ont des scores plus élevés aux tests cognitifs passés à la quarantaine, en particulier pour la vitesse de traitement, l’attention et dans la fonction cognitive globale ;
  • étant donné que la santé cognitive à la quarantaine a été associée au risque de déficience cognitive légère et de démence à un âge plus avancé, le lien entre la forme physique et le déclin cognitif plus tard dans la vie est donc très probable.

 

Il est donc essentiel de développer des interventions favorisant la forme physique des enfants et réduisant les niveaux d'obésité.

 

C’est aussi une bonne raison de mettre en œuvre ces stratégies dès la petite enfance, afin que le cerveau puisse développer une réserve suffisante contre la démence plus tard dans la vie.

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