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OBÉSITÉ : Un jeune sur 4 ignore qu’il est concerné

Actualité publiée il y a 1 année 9 mois 1 semaine
ECO
24 % des jeunes vivant avec l'obésité ne savent même pas qu'ils en sont atteints (Visuel Adobe Stock 216416516)

Cette enquête menée dans 10 pays révèle que près d'1 jeune sur 4 (24 %) vivant avec l'obésité ne sait même pas qu'il en est atteint. Pourtant, 85 % des jeunes interrogés déclarent s'inquiéter de l'impact de l'obésité sur leur santé future. Ces conclusions, présentées lors de l’European Congress of Obesity (ECO) incitent à mieux communiquer auprès des jeunes sur les métriques de la maladie et bien sûr sur les facteurs de mode de vie qui permettent de la prévenir.  

 

Enfin, l’étude pose la question de la communication sur l’obésité des jeunes, du dialogue qui doit s’instaurer entre le jeune adulte et le médecin, des interventions qui doivent inciter à aller rechercher l’aide d’un professionnel de santé. Un accès élargi aux services de soutien devrait également être mis en œuvre pour prévenir ou réduire l’obésité chez les jeunes. Car l’analyse montre que de nombreux jeunes en surpoids ont des difficultés à en parler, même à leurs proches, et les deux tiers préfèrent gérer eux-mêmes leur excès de poids, parfois sans résultat.

Un adolescent sur 3 refuse d'en parler

L’étude : il s’agit de l'enquête mondiale ACTION Teens, dirigée à l'Université de Leeds (Royaume-Uni), et soutenue par certains acteurs de l’industrie pharmaceutique. L’enquête a interrogé 5.275 jeunes âgés de 12 à 18 ans, vivant avec l’obésité, 5.389 soignants et 2.323 professionnels hospitaliers. L’enquête menée en ligne, par téléphone et par entretien en face face couvrait un large éventail de sujets, dont les attitudes envers l'obésité et ses conséquences possibles, le nombre de tentatives de perte de poids et les motivations/obstacles à la perte de poids :

 

  • la plupart des répondants reconnaissent que l'obésité a un fort impact sur la santé et le bien-être général ;
  • c’est le cas notamment de 72 % des jeunes vivant avec l’obésité ;
  • la plupart des participants pensent même que l'obésité a autant voire plus d'impact que les maladies cardiaques, le cancer ou le diabète sur le bien-être et la qualité de vie ;
  • la plupart des jeunes souffrant d’obésité soit

65 % estiment qu'ils ne doivent compter que sur eux-mêmes pour modifier leur statut pondéral ;

  • ce n’est évidemment pas le cas des soignants et des professionnels de l’hôpital qui, souhaitant apporter une aide dans la démarche de perte de poids, pensent dans des proportions beaucoup plus modestes (respectivement 37 et 27 %) que la perte de poids est sous la seule responsabilité du jeune obèse ;
  • 58 % des jeunes atteints d’obésité ont essayé de perdre du poids au cours de l'année écoulée ;
  • 75 % sont un peu à très susceptibles d'essayer de perdre du poids au cours des 6 prochains mois.

 

Quelles motivations pour la perte de poids ? Les motivations les plus fréquemment rapportées comprennent :

 

  • souhaiter être en meilleure forme physique (40%),
  • ne pas être satisfait de son poids (37%) ;
  • vouloir gagner en confiance en soi (35%).
  • Du côté des professionnels de santé, les motivations de perte de poids perçues chez leurs patients jeunes comprennent le gain de confiance en soi et d’estime de soi, l’amélioration de la vie sociale et de la « popularité », la ressemblance vis-à-vis des pairs du même âge.  

 

Quels obstacles à la perte de poids ? Les jeunes atteints d’obésité mentionnent l'incapacité de contrôler la faim (38%), le manque de motivation (34%) et le plaisir de manger des aliments malsains (32%). Les soignants citent les mêmes obstacles à la perte de poids et soulignent les mauvaises habitudes alimentaires (93 %) chez les jeunes, le manque d'exercice (92 %) et également le plaisir de la malbouffe (91 %).

 

Le gap entre jeunes et professionnels de santé sur le sujet : ces différents résultats révèlent un fossé entre les perceptions des jeunes souffrant de surpoids et d’obésité et les professionnels qui souhaitent les accompagner. Au-delà, l’analyse met également en lumière le sentiment d'isolement ressenti par les jeunes souffrant d’obésité : ainsi, 1 jeune sur 3 n’ose parler de son poids à aucun de ses parents ou à son médecin.

L’obésité ne doit plus être un tabou, en particulier chez les jeunes,

et en regard de ses nombreux effets néfastes et comorbidités, plus tard dans la vie. D’autant, qu’il existe chez les jeunes concernés une préoccupation réelle sur les effets de l'obésité sur la santé.

 

«  Les adolescents veulent perdre du poids et améliorer leur santé, cependant, un adolescent sur 3  se sent incapable d'en parler à ses parents. Il est difficile d'imaginer la pression exercée sur ces adolescents, d'autant que les deux tiers pensent qu'il est de leur seule responsabilité de perdre ce surpoids.

L'impact de l'obésité sur les individus, la société et nos systèmes de santé ne doit pas être sous-estimé. Il est urgent que les gouvernements et la société reconnaissent et traitent l'obésité comme une maladie, afin que davantage d'adolescents puissent obtenir le soutien approprié pour les aider à vivre une vie plus heureuse et en meilleure santé ».

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