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ODORAT et COMPORTEMENT : Comment les odeurs sont des facteurs moteurs

Actualité publiée il y a 5 années 3 mois 3 semaines
PLoS Biology
De tout temps, des comportements ont été guidés par les odeurs, dont le retour « au bercail », l'évitement des prédateurs ou la recherche de nourriture et de partenaires.

De tout temps, des comportements ont été guidés par les odeurs, dont le retour « au bercail », l'évitement des prédateurs ou la recherche de nourriture et de partenaires. Cette étude d’une équipe de l’Université de Montréal, présentée dans la revue PLoS Biology, contribue à éclairer les processus sous-jacents à ces comportements olfactomoteurs. Ces travaux, menés sur la lamproie, un poisson primitif, identifient en effet, une voie neurale s'étendant de la partie médiane du bulbe olfactif aux centres de contrôle locomoteur du tronc cérébral, via un relais unique dans le diencéphale caudal. Cette voie olfactomotrice présente tout au long de la vie pourrait être responsable des comportements moteurs induits par l’odorat, à tous les stades de la vie.

 

Chez tous les animaux et chez l'Homme, l'odorat, le plus vieux et probablement le plus développé des 5 sens, joue un rôle prédominant dans de nombreux comportements essentiels à la survie et à la reproduction. De multiples études ont également lié plus largement l’odorat aux capacités cognitives. Cependant, les voies neuronales et les mécanismes responsables du comportement induit par les odeurs restent mal connus. Cette identification d’une voie neurale reliant les centres olfactifs et moteurs chez la lamproie, constitue une première étape vers une meilleure compréhension de nos comportements en réponse aux odeurs.

 

Les scientifiques de Montréal et de l’Université de Windsor (Ontario) montrent précisément qu’un circuit inhibiteur qui libère le neurotransmetteur GABA dans le bulbe olfactif module fortement les réponses comportementales aux odeurs, chez la lamproie. L'étude de ce mécanisme révèle une nouvelle voie reliant les centres olfactifs et moteurs du cerveau.

 

Cette découverte démontre, chez l’animal, que les odeurs sont bien des facteurs d’activation des centres locomoteurs. Des données peut-être (?) en faveur des propriétés stimulantes tout autant que des propriétés apaisantes mieux connues de l’aromathérapie. Avec la nécessité de nombreuses recherches supplémentaires chez l’animal, et d’essais cliniques chez l’Homme.

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