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POLLUTION de l’AIR INTÉRIEUR : Chacun produit la sienne

Actualité publiée il y a 4 années 5 mois 3 semaines
Purdue University
À quel point polluez-vous l'air de votre bureau par le simple fait d’exister ?

À quel point polluez-vous l'air de votre bureau par le simple fait d’exister ? Ces bioingénieurs de la Purdue University (Indiana) s'emploient à identifier tous les types de contaminants de l'air intérieur, dont ceux associés aux personnes elles-mêmes, et à recommander des mesures pour les contrôler. Ces travaux, publiés sur le site de l’Université montrent que l’utilisation d’un déodorant ou la respiration sont autant de facteurs qui influencent la qualité de l’air intérieur. Ainsi, nos activités du quotidien pourraient également polluer l'air intérieur où nous vivons ou travaillons.

 

C’est l'une des plus grandes études menées sur le sujet, ici dans les espaces de bureaux d'un bâtiment doté de milliers de capteurs. Précisément, ce « Living Labs » utilise un ensemble de capteurs pour surveiller avec précision 4 espaces et suivre le flux d'air intérieur et extérieur à travers le système de ventilation. L’équipe a également mis au point une nouvelle technique de suivi de l’occupation en intégrant des capteurs de température dans chacun des fauteuils.  

Ce système permet de détecter les composés présents dans le souffle humain en temps réel.

Identifier tous les contaminants de l'air intérieur et trouver les moyens de les contrôler

« Si nous voulons offrir une meilleure qualité de l'air aux employés de bureau afin d'améliorer leur productivité, il est important de comprendre « ce qui est dans l'air » et quels facteurs influent sur les émissions et l'élimination de ces polluants », précise l’auteur principal, Brandon Boor, professeur en génie civil et en ingénierie environnementale et écologique.

L’analyse de l’air recueilli à partir des capteurs montre que :

  • les personnes tout autant que les systèmes de ventilation ont un impact majeur sur la chimie de l'air intérieur, un impact plus important que tout autre dans un espace fermé ou de bureau ;
  • la composition chimique de l'air intérieur est dynamique : elle change tout au long de la journée en fonction des conditions extérieures, du fonctionnement du système de ventilation et des habitudes d'occupation ;
  • un plus grand nombre de personnes dans une pièce signifie également plus d'émissions de composés volatils.

 

 

Systèmes de ventilation et composés organiques volatils : l’équipe a cherché à préciser le rôle que jouent les systèmes de ventilation dans l'air intérieur que nous respirons. Elle a développé un « nez » extrêmement sensible (Visuel ci-contre), un spectromètre de masse à temps de vol (Time of Flight Mass Spectrometry), généralement utilisé pour mesurer la qualité de l’air extérieur. Ce système permet de détecter les composés présents dans le souffle humain en temps réel. L'équipe constate ainsi que des composés volatils, comme l'isoprène persistent dans la pièce même une fois que tout le monde est sorti.

 

Les personnes sont la source dominante de composés organiques volatils dans un environnement intérieur moderne. « Nous constatons que les concentrations de nombreux composés sont 10 à 20 fois plus élevées à l'intérieur qu'à l'extérieur ». Les produits chimiques émis par les produits de soin tels que le déodorant, le maquillage et les laques pour cheveux peuvent être sources de fortes concentrations de composés volatils. Si un espace fermé n'est pas correctement ventilé, ces composés volatils peuvent nuire à la santé.

 

L'ozone disparait de l’air intérieur pour former de nouvelles microparticules nuisibles : c’est une autre conclusion importante de ces travaux : l’ozone interagit avec d’autres composés intérieurs. L'ozone et les composés libérés par des activités humaines (peler une orange, par exemple, ce qui libère des composés appelés monoterpènes), se mélangent pour former de nouvelles particules minuscules d'un milliardième de mètre.

Ces particules formées peuvent être toxiques car elles sont suffisamment petites pour pénétrer dans les zones les plus profondes des poumons.

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