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POLLUTION et DIABÈTE: Un lien désormais confirmé

Actualité publiée il y a 7 années 6 mois 2 semaines
Diabetes

Cette nouvelle étude de l’Helmholtz Zentrum München ou Centre allemand de recherche en santé environnementale confirme le lien entre l’exposition à la pollution de l'air sur le lieu de résidence et un risque accru de développer une résistance à l'insuline, ou un état pré-diabétique de type 2. Ces données présentées dans la revue Diabetes montrent de plus une vulnérabilité toute particulière à la pollution, chez les personnes pré-diabétiques qui présentent déjà une altération du métabolisme du glucose.

Une étude précédente de la même équipe avait montré que la pollution atmosphérique par les particules ultrafines augmente le risque de résistance à l'insuline dans l'enfance. Dans une méta-analyse de 2015 des mêmes auteurs ont conclu qu'il existe une association entre l'exposition à long terme aux polluants atmosphériques et le développement du diabète de type 2.


Si les facteurs de mode de vie ont leur part de responsabilité, en plus de facteurs génétiques dans le développement du diabète de type 2, on n'évoque que rarement la pollution de l'air liée à la circulation, commente le professeur Annette Peters, directeur de recherche en épidémiologie et auteur principal de l'étude. Son équipe analyse ici les données de mode de vie et les niveaux de différents marqueurs de résistance à l'insuline et de l'inflammation, de près de 3.000 participants de l'étude « KORA » qui vivent en zone urbaine et rurale. Les participants exempts de diabète ont également subi un test de tolérance au glucose par voie orale afin de détecter toute altération du métabolisme du glucose. Les chercheurs ont enfin rapproché ces données des concentrations de polluants atmosphériques sur le lieu de résidence des participants. L'analyse montre que :

Ø les participants pré-diabétiques, qui présentent déjà une altération du métabolisme du glucose, sont particulièrement vulnérables aux effets de la pollution : l'association entre l'augmentation de leurs niveaux de marqueurs sanguins et l'augmentation des concentrations de polluants atmosphériques s'avère particulièrement forte. Ainsi, à long terme, chez ces personnes à métabolisme altéré, la pollution de l'air est un facteur majeur de risque de diabète de type 2.

Les auteurs appellent à nouveau à des changements dans les politiques environnementales car une réduction individuelle par déplacement loin des zones polluées est rarement une option. Ensuite d'autres associations entre une exposition à la pollution atmosphérique et d'autres maladies, notamment respiratoires et cardiovasculaires, mais aussi neurologiques, sont aujourd'hui clairement établies.

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