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POLYARTHRITE RHUMATOÏDE : L’arrêt du tabac réduit de 40% le risque

Actualité publiée il y a 4 années 11 mois 3 semaines
Arthritis Care & Research
L’arrêt du tabac permet de retarder ou prévenir la PR et de modifier ses symptômes de façon quasi-permanente

Le tabagisme est un facteur de risque important dans le développement de la forme la plus courante de polyarthrite rhumatoïde (PR) et d'autres maladies inflammatoires, mais une question reste en suspens : l’arrêt du tabac permet-il de retarder ou prévenir la PR ou de réduire ses symptômes de façon permanente ? Cette étude d’une équipe du Brigham and Women's Hospital, présentée dans la revue Arthritis Care & Research, démontre, pour la première fois, qu'un tel changement de comportement -ici un sevrage tabagique prolongé- peut réduire le risque de développer une PR séropositive, la forme la plus sévère de la maladie.

 

Le message est clair : le risque de PR séropositive ne dépend pas que des gènes et « de la malchance ». Il existe un facteur modifiable dans le développement de la maladie et donc une mesure à prendre pour réduire le risque, explique l’auteur principal, le Dr Jeffrey Sparks, du Service de rhumatologie, immunologie et allergie du Brigham.

 

L’étude est basée sur l’analyse des données de tabagisme et de santé de plus de 230.000 participants aux cohortes Nurses’Health Study I (1976), and Nurses' Health Study II (1989). 1.528 participants ont été diagnostiqués avec la PR. L'équipe de recherche s’est particulièrement intéressée aux 969 cas "séropositifs" par opposition aux cas "séronégatifs" : les patients atteints de PR séropositive ont des auto-anticorps liés à la PR et présentent généralement des manifestations plus sévères de la maladie, notamment des déformations des articulations et des incapacités.

 

L’arrêt du tabac induit la réduction du risque de PR : ainsi,

  • le risque de PR séropositive commence à diminuer environ 5 ans après l’arrêt du tabac et cette réduction d’incidence s’accroît avec la durée d’abstinence ;
  • les participants qui ont arrêté définitivement de fumer ont réduit de 37% leur risque de PR séropositive à 30 ans ;
  • en revanche l’étude ne constate aucune association entre la PR séronégative et le tabagisme, appuyant la théorie selon laquelle la PR séronégative et séropositive seraient 2 maladies différentes ayant des facteurs de risque distincts.

 

 

Un sevrage tabagique prolongé est nécessaire pour retirer tout ce bénéfice de réduction du risque de PR séropositive, insistent les chercheurs. Ce n’est en effet pas le cas pour d'autres maladies, comme les maladies cardiovasculaires, contre lesquelles cesser de fumer peut avoir un effet plus immédiat.

Quel mécanisme biologique ? Le tabagisme pourrait affecter le processus de maladie préclinique qui conduit à la formation d’auto-anticorps liés à la PR et augmente l’inflammation...

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