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PRÉMATURITÉ : Le microbiote vaginal et cervical peuvent aussi l'expliquer

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 4 semaines
Society of Maternal Fetal Medicine

Au fil des études on commence à entrevoir le rôle essentiel joué par les microbiotes ou communautés bactériennes qui habitent nos différents organes dont... le microbiote vaginal. Les chercheurs de l’École de médecine de l'Université de Pennsylvanie révèlent combien les bactéries qui habitent le col de l'utérus vont jouer un rôle clé dans la naissance prématurée. Des travaux présentés à l’occasion de la 37è Réunion annuelle de la Society of Maternal Fetal Medicine qui jettent un tout nouvel éclairage sur les causes possibles de la prématurité. Des données qualifiées de « révolutionnaires » car elles pourraient permettre de prévenir la naissance prématurée, soit en éliminant les « mauvaises » bactéries, soit en augmentant les bactéries « protectrices ».

Car certains types spécifiques de bactéries présentes dans le vagin et le col de l'utérus peuvent en effet augmenter le risque de naissance prématurée ou, au contraire, réduire le risque de prématurité. La naissance prématurée, soit avant 37 semaines de grossesse est le principal facteur de décès chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde. Les bébés qui survivent à une naissance précoce sont souvent confrontés à des problèmes de santé sévères et à vie, dont des troubles respiratoires, l'ictère, le risque de perte de vision, de paralysie cérébrale et de retards cognitifs. En plus de la souffrance humaine qu'elle engendre, chez l'enfant et sa famille, la prématurité représente des coûts de santé considérables et pourtant évitables. Décoder les clés de la prématurité est donc une grande priorité de santé publique. L'équipe multidisciplinaire de la Penn, d'experts en immunologie et en microbiologie, ont choisi d'adopter une toute nouvelle approche en prenant en compte l'examen du col de l'utérus et du vagin au lieu de se limiter à l'utérus. Les chercheurs ont ainsi examiné des prélèvements vaginaux d'un échantillon de 2.000 femmes enceintes, prélevé à 3 moments distincts de la grossesse, afin d'identifier et étudier les colonies microbiennes présentes. L'analyse montre que parmi les nombreuses familles de bactéries, certaines espèces dont bifidobacterium et lactobacillus (Visuel ci-contre) vont réduire le risque de naissance prématurée, alors que d'autres espèces, en particulier anaérobies augmentent le risque de manière significative. D'autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats, mais si confirmés, ils suggèrent des traitements prophylactiques possibles en ciblant les « mauvaises » bactéries cervicales ou en rééquilibrant le microbiote vaginal et cervical.

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