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PROCRASTINATION : A l’âge jeune, associée à une dégradation de la santé ?

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 1 semaine
JAMA Network
Chez les jeunes adultes, la tendance à procrastiner soit à remettre ses différentes obligations à plus tard n’est pas bon signe (Visuel Adobe Stock 118920478)

Chez les jeunes adultes, la tendance à procrastiner soit à remettre ses différentes obligations à plus tard n’est pas bon signe, alerte cette équipe de psychologues de la Sophiahemmet University (Stockholm). Cette étude de cohorte d'étudiants universitaires associe en effet la procrastination chez ces jeunes participants à une incidence plus élevée de la dépression, de l’anxiété et du stress, plus tard dans la vie.

 

Les auteurs relèvent que la procrastination est courante chez les étudiants et il a toujours été supposé qu'elle entraîne des effets néfastes sur la santé. De précédentes recherches l’ont associée à de mauvais résultats de santé mentale et physique.

 

L’étude de cohorte a suivi 3.525 étudiants d’université entre août 2019 et décembre 2021, évalués à 5 points sur 1 an. Les participants ont renseigné leur tendance à procrastiner sur la base de 5 items de la version suédoise de l'échelle Pure Procrastination Scale, chaque item étant noté de 1 à 5, donc le test global de 5 à 25. Les résultats de santé ont été évalués sur un suivi de 9 mois. Ces données comprenaient les symptômes de dépression, d'anxiété et de stress, les douleurs invalidantes, les habitudes de vie malsaines, les facteurs psychosociaux (solitude et difficultés économiques) et l’état de santé général. L’analyse révèle :

  • un score moyen de procrastination au départ de 12,9 ;

  • une augmentation de 1 point de score de procrastination s’avère associée à une augmentation des niveaux moyens de symptômes de dépression, d'anxiété et de stress ;
  • à une augmentation de 27 % des douleurs invalidantes ;
  • à une augmentation de 9 % de troubles du sommeil ;
  • de 7 % d'inactivité physique ;
  • de 7 % de solitude ;
  • de 15 % de difficultés économiques.

 

La procrastination semble ainsi annoncer chez les jeunes adultes plutôt une dégradation de la santé physique et mentale, concluent les chercheurs. Considérant que la procrastination est répandue chez les étudiants, les chercheurs appellent à mieux surveiller ce comportement, tel un indice possible de mal-être.

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